Femme de conviction, avocate respectée : les combats de Mireille Damiano salués par une distinction hautement symbolique
C'est une reconnaissance qui ne surprendra pas tous ceux qui connaissent le parcours de cette femme d'engagement. La semaine dernière, l'avocate niçoise Mireille Damiano a reçu le prix des Droits de l'Homme 2020 du Conseil national des barreaux.
Cette récompense est née de "la volonté de rendre hommage aux confrères et aux consœurs qui œuvrent en faveur d’un plus égal accès au droit pour les plus vulnérables" explique l'organisation.
Symboliquement, la désignation des vainqueurs s’est tenue à l’occasion de la journée internationale dédiée, jeudi 10 décembre.
Comme l’a développé Christiane Féral-Schuhl, présidente du CNB, en ouverture de la remise des prix : "Ici, aujourd’hui, les avocats lauréats du Prix des droits de l’homme sont des avocates et des avocats debout. Ils pensent. Ils veillent. Ils réveillent. Ils luttent. Y compris contre « le bon sens en action », qui est un ennemi du genre humain. Y compris contre l’opinion publique".
Tout en rappelant que "cet effort surhumain pour défendre des droits humains se devait d’être révélé, promu, honoré."
Mireille Damiano est présidente de la Commission des droits de l’homme du barreau de Nice. Un combat parmi d'autres, pour cette avocate qui porte "la robe comme une cape", comme le décrivait joliment un portrait réalisé par Nice-Matin.
"Si on veut vraiment être une garantie des Droits fondamentaux, si on veut vraiment faire que ces droits soient respectés et les promouvoir, je pense qu'il faut une défense collective, a-t-elle réagi après l'annonce du Prix. (Il faut) des avocats alliés à des militants associatifs, pour faire de vrais constats, de vraies bagarres, de vraies batailles documentées. Et ainsi (pouvoir faire) progresser le droit."
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Bien connue des Niçois, elle menait la liste d'union de la gauche Viva ! aux dernières municipales dans notre ville.
Avant cela, maître Daminao a défendu des figures du militantisme azuréen, parmi lesquelles Geneviève Legay, la militante d’Attac grièvement blessée par une charge policière en mars 2019, ou encore le passeur de réfugiés Cédric Herrou.
Ce prix a été remis ex-aecquo avec l'avocate Marjane Ghaem. À l’occasion du Prix, "elle a rappelé la particularité d’un territoire comme Mayotte, où l’enjeu est avant tout de faire prendre conscience de leurs droits aux personnes défavorisées."