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Il y a un an, Emmanuelle Badibanga était retrouvée morte aux Seychelles dans une chambre qu'elle occupait avec son compagnon, l'artiste niçois Otom, finalement acquitté par la justice. La famille de la victime ne veut pas croire au suicide, et s'est exprimée au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
"Nous allons donner une suite judiciaire" insiste Magali Badibanga, la sœur d'Emmanuelle.
Le procès du graffeur niçois Thomas Debatisse, alias Otom, pour le meurtre de sa compagne s'est achevé le 15 avril, après deux mois d'audiences. Conclusion, le suspect numéro 1 dans cette affaire a été acquitté.
Une décision rendue par la Cour suprême des Seychelles "car l’accusation n’a pas présenté suffisamment de preuves pour prouver sa culpabilité au-delà de tout doute raisonnable."
Le 27 avril 2021 , la victime était retrouvée pendue à l'accroche serviette dans la salle de bain de la chambre réservée par le couple au Club Med de l’île Sainte-Anne.
Deux autopsies ont été réalisées pour deux conclusions : un meurtre pour les autorités locales, un suicide pour les enquêteurs français. Mais cette seconde hypothèse, les proches de la petite amie du street-artiste ne veulent pas y croire.
"On a l'intime conviction que ma sœur ne s'est pas suicidée" a indiqué Magali Badibanga à nos confrères de BFM Nice Côte d'Azur à la suite d'une messe et d'une marche blanche à Sainte-Maxime le 27 avril.
Et d'ajouter : "C'était une femme pétillante, pleine de joie de vivre, qui fourmillait de projets et nous avons des éléments qui nous permettent aujourd'hui de dire qu'elle ne s'est pas suicidée."
"C'était une personnalité complexe, dans le sens intéressante, au-dessus du lot et qui avait le recul nécessaire pour ne pas faire ça" a insisté Ronan le Dantec, ami proche de la compagne d'Otom.
De nouveaux éléments ?
Pour Chloé, la cousine d'Emmanuelle Badibanga, "il y a eu un manque total de communication, d'échange, d'entraide" entre les autorités françaises et des Seychelles "ça a pénalisé l'enquête, ça a pénalisé le procès".
"Nous avons énormément d'éléments qui n'ont pas pu être inclus lors de la procédure aux Seychelles avant le début du procès" insistent les proches, notamment "des extractions de téléphone et des écrits".
Des données récupérées "par la police judiciaire de Nice, portées au dossier français et qui ne sont jamais arrivées jusqu'aux Seychelles" indique Chloé.
L'affaire avait fait grand bruit jusqu'à Nice. Christian Estrosi avait notamment réagi au verdict prononcé par le tribunal : "Immense soulagement de voir notre artiste niçois Otom acquitté et libre après un an et demi d’épreuve. Si heureux pour lui et les siens."
Mais c'est bien la position de Robert Roux, adjoint à la culture, qui a perturbé la famille de la victime. L'élu avait en effet soutenu Thomas Debatisse dès le début de l'affaire. Une attitude que reproche la famille d'Emmanuelle.
"Il n'a jamais appelé, écrit pour dire quoique ce soit" a lancé Chloé face aux caméras de BFM Nice Côte d'Azur. Et d'ajouter : "Robert Roux surnomme Emmanuelle 'Emma', mais personne ne l'appelle comme ça…"