Les Français sont-ils prêts à engager une "révolution écologique" pour répondre au dérèglement climatique ? C'est la question à laquelle Veolia, via un sondage commandé à l'institut Elabe, a tenté de répondre.
Pour sa deuxième édition, le baromètre Veolia fourni par le sondeur Elabe a choisi de s'intéresser à une épineuse question : "Transformation écologique : sommes-nous prêts ?" Publiés en avril dernier, les résultats nous donnent plusieurs indications sur le sujet, à la fois au niveau national, mais aussi local.
Il faut tout d'abord retenir que 75% des 1000 personnes interrogées ont conscience que le dérèglement climatique est anthropique, c'est-à-dire causé par l'homme. Un quart des Français vit toutefois dans un déni de la situation actuelle de notre planète. Mais face au danger qui nous guette, 76% de nos compatriotes sont d'accord avec le constat dressé en 2021 par l'OMS, à savoir que ce bouleversement est "la plus grande menace à laquelle l'humanité est confrontée."
Des Français se sentant vulnérables face aux changements
Néanmoins, une forme de fatalisme s'est emparée de la population, ce que souligne Jean-François Nogrette, patron de Veolia France, dans les colonnes de Nice-Matin le 26 septembre. Ainsi, 63% des sondés dans l'Hexagone ont du mal à imaginer un monde après la transition écologique.
L'inquiétude en France est très palpable, avec 71% de nos concitoyens se sentant exposés et vulnérables à un risque lié au dérèglement du climat, et 66% étant préoccupés par les épisodes sanitaires engendrés par les changements météorologiques.
Mais contre ce péril, 68% des Français ont tout de même conscience que l’inaction coûtera plus cher que l’action écologique. Pour relever ce défi, ils sont d'ailleurs prêts à adopter de nouveaux comportements. Il faut toutefois que ceux-ci soient sûrs et favorisent la préservation de leur santé. Une telle solution inciterait 65% d'entre nous à modifier nos habitudes ou à accepter des coûts légèrement plus élevés.
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, des citoyens prêts à agir
Par exemple, 81% des résidents de Provence-Alpes-Côte d'Azur se disent d'accord pour réutiliser de l’eau à usage agricole ou économique, 61% entendent même en consommer. C'est dix points de plus que lors du précédent rapport partagé il y a deux ans !
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70% des personnes vivant dans le Sud-Est voudraient passer à une énergie produite à proximité grâce à la biomasse et aux déchets non recyclables. Rappelons cependant que les biodéchets ne sont pas collectés à grande échelle sur la Côte d'Azur, ce que prévoyait pourtant la loi à l'horizon de janvier 2024. Jean-François Nogrette estime tout de même que "la région Sud est plutôt en avance" sur ce sujet.
En région Sud, 27% des résidents "sont dans le déni de l'existence du changement climatique ou de ses causes humaines". Toutefois, 37% estiment que "l'avenir est entre nos mains".
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