Petite plongée dans les archives…
On a peine, au premier abord, à le reconnaître tant il a pu évoluer tout au long de son histoire. Avec cette magnifique huile sur toile peinte autour de 1864, l'artiste nous permet de plonger dans le jardin Albert-Ier, alors "Jardin public", de la Belle Époque.
Il prendra son nom actuel après la première guerre mondiale, alors que le conseil municipal décide de rendre hommage au roi des Belges, qui s'est opposé jusqu'au bout à l'envahisseur allemand.
Du peintre, on ne sait pas grand chose. Sollicité, le Musée Masséna - où on peut l'admirer - nous indique qu'il doit s'agir de Jean Desprez, ou d'Espiez.
L'oeuvre célèbre le premier jardin public ouvert dans notre cité, en 1851, tout près de l'embouchure du Paillon. On y aménage des allées soignées, qui convergent vers une fontaine centrale. Demande des hôteliers, l'endroit et un "point de rendez-vous des élégances" pour les hivernants.

Le grand palmier que l'on voit a été planté en 1860, c'est un symbole de l'annexion de Nice à la France. L'année au cours de laquelle naît ce tableau, l'empereur Napoléon III vient s'y promener.
Le kiosque à musique que nous connaissons tous sera érigé en 1868, le monument du centenaire entre 1892 et 1896.
Il faut attendre 1946 pour qu'une grotte décorative soit remplacée par l'amphithéâtre. L’Arc Monumental 115,5° de Bernar Venet y est installé depuis la fin des années 1980.