Philippe Pradal, ancien maire de Nice et député (Horizons) des Alpes-Maritimes, est l'invité de Nice-Presse et RCF Radio ce vendredi 17 novembre.
Une loi pour restreindre la vente d'alcool ?
En plein centre de Nice, avec ses beaux immeubles du XIXe siècle et ses commerces, le boulevard Raimbaldi a tout pour plaire. Ce serait sans compter sur la présence d'individus alcoolisés, auteur de nombreuses incivilités. Le comportement de certains épiciers du secteur, qui vendent de la bière à des individus déjà amochés, est dénoncé par la mairie depuis des mois. Le député Philippe Pradal travaille sur un dispositif pour aider les communes.
"Aujourd'hui, il vous faut une licence pour ouvrir un débit de boisson. Mais si vous avez un supermarché, vous n'avez pas besoin d'autorisation pour vendre de l'alcool. Dans certains quartiers, à certaines heures, il y a une vigilance particulière à avoir".
"C'est le maire qui est le mieux placé pour connaître les secteurs qui posent problème. Imposons la demande d'une licence aux supermarchés".
"Ne rien faire poserait un problème d'ivresse publique, de salubrité, mais aussi de violence et d'insécurité". Le texte est en cours de rédaction.
Et une proposition sur la reconnaissance faciale
Autre sujet sur lequel planche Philippe Pradal, main dans la main avec Christian Estrosi : la vidéoprotection."Empêcher l'utilisation de la reconnaissance faciale nous fait perdre des moyens face à ceux qui souhaitent s'en prendre à nous" estime le député.
"On peut imaginer qu'elle soit utilisée dans des cadres et des occasions limitées, pour rendre les forces de l'ordre plus efficaces. Un exemple très simple : libérons les policiers qui doivent se charger de contrôler les supporters interdits de stade, et équipons les caméras déjà en place aux alentours (des équipements sportifs, ndA)".
Faut-il dissoudre la CNIL, la commission informatique et liberté qui restreint l'utilisation de cette technologie, comme le propose le maire de Nice ? "Elle peut être favorable à certaines évolutions quand on travaille avec elle en amont. La menace est en train de changer, il ne faut donc pas rester sur des réflexes des années 1970. Je comprends l'agacement des élus qui veulent faire bouger les choses. La CNIL doit évoluer en profondeur"
Il y a dix jours, le Canard enchaîné accusait la Ville de Nice d'utiliser des technologies qui ne sont pas autorisées actuellement. Faut-il, dès lors, sanctionner la municipalité, si ces faits étaient réellement établis ? "Non, je pense qu'il ne faudrait pas de sanctions. A force de tout interdire, on peut encourager ce genre de choses. Il faut surtout que la loi évolue".