En rangs dispersés et plus d'un an et demi après l'annonce du projet, écolos et socialistes lancent plusieurs initiatives pour éviter les destructions. Le Rassemblement national, extrêmement critique, n'agit pas pour autant.
C'est une barrière en fétus de paille qui se dresse devant le bulldozer de Christian Estrosi.
Face à son envie d'étendre sa Coulée verte - le Central Park niçois - en lieu et place de plusieurs équipements qu'il trouve vétustes, le maire suscite de vives réactions dans l'opposition. Laquelle ne mobilise pas les foules, malgré la dénonciation du coût "exorbitant" d'un tel dessein.
L'association Nice au Coeur y croyait beaucoup, mais l'idée fait un flop : lancée il y a plus de sept mois, la pétition qui réclame le "sauvetage" du Théâtre National (TNN) et du Palais Acropolis n'a enregistré que 2.220 signatures. Il faut croire que la colère des internautes sur Facebook ne se convertit pas forcément en suffrages.
Le 27 octobre, le collectif du socialiste Patrick Allemand dévoilait les premiers résultats d'une autre pétition, proposée cette fois sur papier dans les marchés : elle aurait rassemblé… 700 personnes. Pas lourd ! Il promet tout de même de mener d'autres actions, notamment devant la justice, comme nous le développions par ici. Encore faut-il que la souscription populaire annoncée pour financer les poursuites soulève davantage d'enthousiasme.
Mercredi 27 octobre, ce sont les élus écologistes qui présentaient leur plan.
Balayant des démolitions peu respectueuses de l'environnement, ils espèrent contrer la majorité estrosiste en proposant des "ateliers de réflexion".
Leur idée ? Réunir les citoyens pour développer des alternatives plus vertes et moins coûteuses. Et rejouer le débat des dernières municipales, alors que le maire était réélu en partie sur ce projet il y a de cela plus d'un an et demi ?
En juin 2020, Philippe Vardon, chef de file de l'opposition Rassemblement national, réclamait de son côté un référendum local pour trancher la question. Il y a deux semaines, il évoquait cette fois "une campagne d’information et d’actions en préparation". Mais encore ? Pour l'instant, on ne le sait pas.
Le 7 octobre dernier, le Conseil municipal, à une très large majorité, autorisait le maire à engager toutes les nouvelles démarches nécessaires à la poursuite de son projet.