Elle avait tout d’une belle endormie, condamnée à la lente agonie des bâtiments oubliés. Mais aujourd’hui, la villa La Luna, l’une des dernières bâtisses Belle Époque de ce type sur la Promenade des Anglais, revit avec éclat, grâce à un audacieux projet de rénovation…
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Construite à partir de 1914, sur les plans des architectes Louis et René Daniel à la demande d’un certain monsieur Bottin, la villa porte un nom aussi poétique que singulier, choisi en hommage au prénom de la fille du tout premier propriétaire niçois : La Luna.
Dès les années 1980, l’élégante demeure sombre pourtant dans l’abandon. Murée, squattée, dégradée, elle traverse plusieurs décennies dans une indifférence presque totale. « On l’avait même déclarée comme verrue » confie Marie Gargiulo, responsable de la Maison des associations qui s’y est installée.
Renaissance inespérée
En 2012, tout change. Le maire, Christian Estrosi, lance une procédure d’expropriation et de déclaration d’utilité publique afin de sauver cette demeure historique. Malgré les résistances judiciaires de l’ancienne propriétaire résidant au Koweït, la ville obtient définitivement le bien en février 2014 pour un montant de 1,6 million d’euros.
Les travaux commencent en avril 2016 par la sécurisation de la toiture et des planchers, avant de se poursuivre en novembre 2016.
Deux ans plus tard, après un investissement total de 3.1 millions d’euros, l’opération est achevée sous la houlette des architectes municipales Émilie Boudet et Daniela Gianardi-Antonin. L’inauguration officielle est donnée le 11 janvier 2019, célébrant une opération primée la même année par l’association Le Geste d’Or, récompensant les meilleures rénovations patrimoniales.
Un lieu de vie, face à la mer
Aujourd’hui, La Luna a retrouvé toute son élégance. Face à la Baie des Anges, elle abrite désormais trois espaces distincts : une maison des associations, des seniors, et un centre AnimaNice, tous dédiés au lien social entre Niçois.
« Les usagers sont tellement heureux de venir ici ! » sourit Marie Gargiulo. « C’est devenu un véritable lieu de vie avec plus de 52 associations qui interviennent régulièrement ».
« On y dispense des activités ludiques, sportives et culturelles : tarot, yoga, théâtre, chorale, danse country ou batchata, aquarelle… Le tout les pieds dans l’eau, avec une vue incroyable sur la Méditerranée. »
Danielle et Paul, habitués du lieu depuis son ouverture, ne cachent pas leur enthousiasme : « on vient ici très régulièrement. Le décor est magnifique, notre professeure de yoga est au top, et l’équipe très sympa. C’est vraiment une belle initiative… »
La maison de mes arrières grands parents Les Bottins. Très heureux qu’elle ait été rénovée. Il y avait même une rampe construite par Rosa Bonheur, qui hélas a dû disparaître avec ces nombreuses années de squatteurs. Dommage qu’il y en ait eu tant de démolies. Notre patrimoine…Notre histoire. Merci à notre Maire qui préserve au maximum ce qui reste à l’inverse de certains ses prédécesseurs bien connus.
Bonjour,
Je suis le petit fils d’Auguste Bottin qui a fait construire cette villa. Une petite erreur ou confusion. Le premier nom de cette villa n’était pas La Luna mais la villa Paule qui était le prénom de la fille de Monsieur Bottin.
Je suis très fier de la restauration de cet édifice.
Je vais ressortir la documentation de mon arbre généalogique pour preuve mais je peux vous assurer que le suis l’arrière petite fille (de 72 ans) de Joseph Souhami, grand antiquaire à Nice et dont il a donné le nom de son épouse Luna à cette villa. Avouez que nos commentaires contradictoires mériteraient d’être validés ou non, car les IA testées (tentez l’intelligence Artificielle de Meta, vous ne serez pas déçus …) racontent bien des bêtises…
J’ajoute donc cet extrait d’article retraçant la vie passionnante de mon arrière grand père qui confirme l’origine de la Villa Luna. Merci au journal de transmettre à la mairie qui ne semble pas avoir toute l’histoire non plus ! Une recherche sur Internet révèle que la propriété niçoise de Joseph Souhami était une maison de bord de mer appelée « La Luna » (du nom de son épouse), située le long de la Côte d’Azur, au bord de la Méditerranée. Elle était ornée du type de luxe que Souhami vendait dans son commerce, notamment des objets d’art anciens et modernes,… Lire la suite »
Notre patrimoine est un témoignage précieux de notre passé, il contribue à notre identité la fierté d’êtreNissart.
Une. Richesse inestimable
Viva Lou mieu Païs Nissa la bella