Le comité régional du tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur dévoile cette semaine les résultats d'une vaste étude. Parmi ses outils, le nouveau "TouriScore" permet de classer les voyageurs, en fonction de leur intérêt pour le territoire (durée de séjour, dépenses…).
Le CRT s'est aussi intéressé à l'empreinte carbone de tout ce petit monde, c'est à dire les émissions de gaz à effet de serre que l'on peut imputer à tel ou tel visiteur — ceux qui vont sur-utiliser la voiture, qui vont pratiquer des activités plus polluantes… La dizaine des "mauvais élèves" est ainsi révélée.
Dans le tableau des émissions journalières de CO2, ce sont les Américains (Etats-Unis) qui trustent le haut du classement, avec plus de 110 kilos. Mais attention, c'est trompeur : il s'agit de la seule clientèle non-européenne qui a été analysée, et "l’utilisation d’un avion long-courrier est incontournable pour rejoindre la France". Les provenances suivantes sont plus évocatrices.
Arrivent en 2e les touristes venus du Royaume-Unis, avec 19 kilos, en 3e les Espagnols (autant) et en 4e les Allemand, avec 17 kilos.

Suit un trio Pays-Bas, France, Belgique, autour de 15 kilos. L'Italie et la Suisse ferment la marche, logique, puisqu'il s'agit de "deux marchés de grande proximité". Il y a donc moins de trajet à faire pour les frontaliers.
"On ne peut pas négliger, ici, cette notion. La Région Sud est en pointe sur la transition écologique" fait valoir le président du comité régional du tourisme, François de Canson, dans Nice-Presse le 7 novembre. "Notre étude est une première approche que nous allons affiner, pour ne jamais opposer environnement et économie. Cela nous permet d'identifier des priorités".
"Certains touristes internationaux polluent beaucoup parce qu'ils viennent, de fait, en avion long-courrier : il faut donc avancer rapidement sur les biocarburants".