L'attaque au lance-flammes d'Henry-Jean Servat contre l'Opéra Nice Côte d'Azur n'en finit plus de faire réagir.
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Localement, la polémique ne s'éteint pas. Samedi 17 juin, dans les médias, l'élu municipal chargé du cinéma critiquait vertement les choix culturels de la Ville : exposition "avec des statues horribles", agents "qui n'y connaissent rien au cinéma", théâtre de Bayard "qu'il ne fallait pas détruire"…
Principal motif d'agacement : la programmation de l'Opéra."Je ne suis pas d'accord avec sa tendance woke. Je ne devrais pas le dire mais j'ai démissionné de son conseil d'exploitation. Moi, je m'y connais. Les oeuvres, il ne faut pas leur faire dire ce qu'elles n'expriment pas, on n'a pas besoin de les trafiquer" regrettait Henry-Jean Servat.
Lundi 19 juin, le patron de Reconquête (le parti d'Eric Zemmour) à Nice, Philippe Vardon, lui apportait son soutien : "Nous ne sommes pas très loin de penser, comme monsieur Servat, qu'il y a avec cette municipalité une dérive dans les choix culturels. Ils font de la culture pour quelques-uns".
C'est au tour du centre LGBT+ (lesbien, gay, bi et trans) de prendre position dans ce qui est devenu une petite affaire.
"Et si, déjà à Nice, on arrêtait d’utiliser le mot valise « woke » à toutes les sauces ? Ce fantasme inventé par l’extrême droite ne vise qu’à diaboliser ceux qui s’engagent contre les discriminations et les droits des LGBT. J’en appelle à un peu de raison".
Et d'enfoncer le clou : "Plein soutien par ailleurs à toutes celles et ceux - Opéra niçois, assos, institutions - qui œuvrent ici pour proposer une offre de culture diversifiée, innovante et populaire. Plutôt que des polémiques, ils doivent avoir notre estime face aux attaques de la fachosphère".