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À la rencontre des Niçois dans les rues de la ville ce lundi 21 février, on a trouvé des électeurs très, très déçus du niveau de la campagne électorale.

Au Port de Nice, les passants avec qui nous avons pu échanger semblent assez peu se soucier de la course vers l'Élysée…
"La présidentielle, je m’en fous ! Les candidats ne tiennent pas leur parole. Aucun ne m'attire, donc je ne sais même pas si j'irai voter". Les thèmes les plus importants pour Guillaume Degoy, 29 ans, sont la sécurité de l'emploi, et l'insertion des jeunes.
Mais pour lui, l'élection ne changera rien : "les politiciens ne parlent que des sujets qui les arrangent, ils gardent leurs idées et ne proposent rien de nouveau."

"Je suis à la retraite et je touche moins que prévu, donc plus rien ne m'intéresse. J’irai voter, c'est sûr. Pour Macron, bien que je ne le supporte pas. Mais c’est le seul qui est crédible" se désole Jocelyne Brunet.
Pour elle, les débats n'ont aucun intérêt : "il faut agir plutôt que de parler." La sexagénaire attend les candidats au tournant sur la question de l'éducation. "Il faut s’occuper des jeunes, et faire baisser la délinquance."
"Quant au pouvoir d'achat, tout le monde en parle, mais on n'est pas malheureux, il y a des sujets plus importants"

"Je m'intéresse vaguement à la politique. J’ai regardé des débats TV, mais comme d’habitude, c’est navrant ! Je n’irai pas voter, je n’y vois pas d'intérêt" assume Chris Callay, 32 ans.
"Le plus important reste le pouvoir d'achat et la sécurité" estime-t-il. Il partage le même avis que de nombreuses personnes : "Les candidats en parlent, c’est bien, mais il n'y a pas assez de propositions concrètes."

"Je trouve que les débats télévisés nuisent à la crédibilité des hommes politiques qui y participent" s'exaspère Noémie Rodenburg, 19 ans.
En avril prochain, elle se rendra aux urnes pour la première fois, mais elle ne sait pas vers qui se portera son choix.
"Je sais déjà pour qui je ne vais pas voter" assure l'étudiante. "L'éducation devrait être le sujet phare de ces élections, mais pour moi, les candidats sont un peu trop extrêmes. C’est compliqué de trouver des propos nuancés."

"Ce sont toujours les mêmes laïus. Les candidats ne lancent aucune idée nouvelle." Mais pour Virginie Rogeon, 51 ans, les discours et les meetings peuvent faire changer les intentions de vote. "Au début, j'aurais peut-être voté Pécresse, mais avec son dernier meeting (au Zénith de Paris, ndlr) je ne sais pas."
Pour la quinquagénaire, le pouvoir d'achat reste le sujet important de cette élection. "Mais pas le plus traité…"