Nice-Presse a suivi la manifestation de soutien aux forces de l'ordre, samedi 1er octobre dans le centre-ville.
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"On a besoin de nos policiers", "pas de racailles dans nos quartiers, pas de quartier pour la racaille" et autres slogans similaires ont été scandés ce samedi après-midi dans les rues de Nice.
À la tête du cortège, l'ex-RN Philippe Vardon, organisateur de la marche et patron de l'opposition municipale à Christian Estrosi, mais aussi plusieurs élus niçois, de Cagnes-sur-Mer ou encore d'Antibes.
"On doit se battre"
Début septembre, un jeune délinquant d'origine étrangère, Zyed Bensaid, était tué par un policier à Nice-Ouest à l'issue d'une course-poursuite. La manifestation d'hier se voulait une réponse à la marche blanche organisée par ses proches.
Elle était aussi motivée par "toute l'actualité, les faits divers qui s'accumulent, et qui deviennent un véritable phénomène de société" selon Arnaud Vié, élu RN antibois.
"Les policiers sont de plus en plus démunis, pas assez respectés. On doit se battre : on a besoin d'une police forte pour assurer notre sécurité"
Arnaud Vié, élu RN antibois
Une police en difficulté, outragée, délaissée : c'est le tableau que dépeignent les organisateurs et participants de la marche. Ce samedi, ils sont venus apporter leur soutien, réclamer des solutions concrètes et davantage de moyens.
"Les politiques publiques, notamment sur l'immigration, la justice, doivent être adaptées pour permettre aux agents de faire leur travail correctement".
"Le ministre de l'Intérieur a fait lui-même le lien entre immigration et insécurité donc il faut se donner les moyens d'agir directement à la source du problème" avance encore Arnaud Vié.
"Les Niçois nous ont élus pour les représenter oui, mais surtout pour les défendre" clame quant à lui Philippe Vardon. "Pas pour passer tout notre temps à Paris, à l'Assemblée nationale… Nous devons mener des combats localement pour changer les choses".
"Il y a des bavures, mais minimes"
Aulde, qui habite à Nice depuis 63 ans, fait partie du cortège :"J'ai vu la différence de mentalité et la banalisation de la délinquance s'installer".
"Personnellement, ça fait très longtemps que je soutiens la police. Il y a peut-être des bavures ou des cafouillages, mais c'est minime. C'est comme les trains : dans l'ensemble ils arrivent à l'heure".
Philippe, 52 ans, est plus tranché : "Il faut qu'on enlève les politiciens, et qu'on rétablisse notre pays seulement avec la police".
"Pour moi, les élus ne sont pas capables d'être sur le terrain, ils ne sont là que pour s'agiter devant les médias. Les prises de décisions doivent revenir à ceux qui connaissent et affrontent vraiment les risques".
De son côté, Yanis, 22 ans, veut plus de bleu dans les rues, mais "pour ça, on attend des mesures d'en haut, parce que nous, on est un peu impuissants".
350 personnes ont manifesté dans le centre-ville, d'après un décompte des organisateurs.