Eric Ciotti, patron des Républicains, a adressé une lettre au chef de l’État, Emmanuel Macron, comprenant 25 propositions pour "garantir la sécurité". Parmi ces mesures, certaines pourraient s'appliquer très concrètement à Nice.
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Évoquant un "choc d'autorité", Eric Ciotti affirme dans une entrevue accordée au Journal du dimanche vouloir mettre en oeuvre une "véritable révolution en matière de sécurité". Mettant en avant le nombre de personnes victimes de coups et blessures volontaires chaque jour en France (1.000), le député maralpin a dressé sa liste de 25 mesures primordiales.
Dans ce courrier transmis à Emmanuel Macron, le député de Nice énumère plusieurs propositions appartenant déjà à l'arsenal habituel des Républicains. Des idées nationales, mais dont l'application pourrait concerner de près notre ville.
Des contrôles de police à l'entrée des quartiers
Prenons l'exemple de la "mise en place de checkpoints aux quatre coins des quartiers gangrenés par le trafic de drogues". Cela pourrait concerner les Moulins, les Liserons, éventuellement Las Planas ou L'Ariane.
Dans un domaine similaire, Ciotti aimerait voir la création "d'une force spéciale permanente", soit une unité ayant pour mission d'intervenir dans les cités les plus sensibles. Elle serait composée de militaires de la force Sentinelle, de policiers, de représentants des services douaniers et des services fiscaux.
Outre le verrouillage de ces endroits à risque "jour et nuit par les forces de l'ordre", il souhaite "doubler" le nombre d'enquêteurs dans "la filière investigation de la police nationale". Pour cela, il entend lancer une nouvelle indemnité "spéciale" destinée à ces recrues.
Plus de places dans les prisons
Sur le plan pénitentiaire, Ciotti juge qu'il est nécessaire de compter 100.000 places dans les prisons françaises, contre 61.000 aujourd'hui. Des établissements surpeuplés, comme celui de Nice, pourraient être concernés, tandis que d'autres maisons d'arrêt seraient susceptibles de voir le jour.
Enfin, l'école. Il est question de rétablir l'autorité des professeurs. En cas de harcèlement, de menaces et d'agression sur un membre du corps enseignant, LR veut que celui-ci bénéficie systématiquement du soutien de sa hiérarchie, mais aussi que le coupable se voit infliger une aggravation de peine. Il préconise par ailleurs une interdiction totale des téléphones portables au collège et au lycée.
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D'un point de vue plus général, le programme d'Eric Ciotti comprend l'instauration des peines planchers dès le premier délit et la mise en place de courtes peines de privation de liberté. Il pense aussi à un nouveau "ministère de la sécurité intérieure", qui regrouperait police, gendarmerie, douane et pénitentiaire, ainsi qu'un secrétariat d’État dédié au "plan Marshall pour les prisons".
Interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans
À propos des jeunes et de la famille, il projette de supprimer l’excuse de minorité, d'abaisser la majorité pénale à 16 ans et d'établir un contrat de responsabilité pour les parents de mineurs délinquants. Les foyers pourraient se voir suspendre ou supprimer les allocations familiales et le RSA en cas de manquement "au devoir d'éducation".
D'autres propositions sont plus originales comme l'interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans, ou la publication en ligne de la peine en cas de récidive pour un consommateur de stupéfiants.