A l’horizon 2024, l’État a prévu d’instaurer une nouvelle taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports. Une mesure qui devrait se traduire par une hausse du prix de vos billets.
Prendre l’avion pour l’une des centaines de destinations au départ de Nice pourrait coûter plus cher à partir de 2024. En effet, le gouvernement souhaite taxer les modes de transports polluants, notamment pour financer la transition écologique.
Pour ce faire, l’État a choisi de viser les grands concessionnaires d’autoroutes et d’aéroports. Ce projet prévoit une charge supplémentaire de 4,6 %, qui sera applicable au chiffre d'affaires inscrit dans les comptes sociaux.
Or, il faudra bien que les plateformes aéroportuaires répercutent cette augmentation des coûts, avec un impact du côté des compagnies, via surtout les redevances qu'elles versent au gestionnaire.
Les voyageurs impactés ?
Vous l’aurez compris, il s’agit donc d’une mauvaise nouvelle pour la filière, et par ricochet, pour les voyageurs. Au bout de la chaîne, ils seront effectivement concernés, à travers une hausse du tarif sur les billets.
Aujourd’hui, les opérateurs se plaignent de lourdes dépenses, dans le but essentiellement de se décarboner. Selon la Fédération nationale de l'aérien et de ses métiers, le coût de la transition écologique du secteur est d'un milliard d’euros pour 2025, et trois milliards d’euros d’ici à 2030. Et cela ne prend pas en compte les investissements pour la flotte.
Ces derniers réclament un engagement d’un milliard d’euros par an. Ajoutons aussi l’utilisation de carburants durables, qui ne sera pas gratuit.
Tout cela a engendré une inflation du ticket d’avion de 14,3 % sur les sept premiers mois de l'année 2023, après une progression de plus de 20 % en 2022.
Le maire de Nice monte au créneau
La proposition n’a donc pas fait l’unanimité, et notamment du côté de Christian Estrosi. Au micro de la chaîne d'information LCI, le maire de Nice a dénoncé la taxation des surprofits des aéroports.
L’élu niçois a expliqué que cette initiative nuirait à la croissance économique, rappelant que le Covid-19 avait cloué les appareils au sol. Cela réduirait également l'attractivité de la ville en tant que destination phare.
Ces liaisons sont bien évidemment primordiales pour la capitale des Alpes-Maritimes et le reste du département, permettant des connexions internationales avec New York, Philadelphie ou encore Montréal. Il ne faut en plus pas oublier que nous accueillerons dans les années à venir des événements planétaires tels que le Tour de France en 2024, mais aussi le Sommet des Nations-Unies sur l'océan et sa biodiversité, en 2025.