La Première ministre Elisabeth Borne a détaillé ce mardi au micro de France Bleu les futures aides pour le pouvoir d'achat. Dates, montants, on vous dit tout.
La hausse ne semble jamais s'arrêter. En mai, l'inflation a encore grimpé à 5,2% sur un an selon les données provisoires de l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). En avril, elle était évaluée à +4,8%.
Face à une augmentation des prix à la consommation, en partie motivée par le conflit en Ukraine, le gouvernement multiplie les coups de pouce. Voici les futures aides annoncées.
1. Indemnité inflation
En avril, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 3,8% sur un an. Pour aider les ménages, l'Etat versera une nouvelle indemnité aux familles les plus modestes.
"Versée à la rentrée, directement sur le compte en banque et en une fois", elle devrait s'échelonner entre 50 et 150 euros.
Aucun montant précis n'a été communiqué, mais il sera variable en fonction de la composition des familles.
Le chèque alimentaire est toujours dans les cartons. Il apparaît cependant que son élaboration soit plus complexe que prévu. Le dispositif devra cibler des produits "de qualité" et "bio".
"Personne aujourd'hui ne nous a proposé un dispositif qui soit immédiatement opérationnel face à un pic inflationniste" indiquait ce jeudi 8 juin Bruno Le Maire, ministre de l'économie, au micro de BFM & RMC.
2. Aides énergétiques prolongées
Face aux tarifs toujours plus importants à la pompe, une réduction de 18 centimes par litre de carburant a été mise en place depuis le 1er avril. Prévu jusqu'au 31 juillet, le dispositif va être étendu à tout le mois d'août.
Le gouvernement planche sur une aide plus adaptée qui ciblera les gros rouleurs.
De son côté, le "bouclier tarifaire" qui a permis un plafonnement des prix du gaz et de l'électricité jouera aussi les prolongations jusqu'à la fin de l'année 2022.
Selon les services de Bercy, la mesure coûterait 14 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année.
En tout, les prix de l'énergie ont augmenté de 26,6% entre avril 2021 et avril 2022.
3. Des prestations sociales en hausse
Déjà revalorisées de 1% en janvier, les pensions de retraite - basses ou complémentaires gérées par des partenaires sociaux - vont connaître une nouvelle hausse de 4% de manière à suivre la courbe de l'inflation.
Ce réajustement sera opéré "dès la retraite de juillet versée le 9 août". Budget alloué : 5 milliards d'euros.
Les prestations sociales - type RSA, allocation adulte handicapé… - seront réévaluées après l'avoir déjà été de 1,8% en avril. L'augmentation n'a pas été dévoilée mais elle pourrait atteindre les 4%. Coût du projet : 2 milliards d'euros.
Les fonctionnaires auront le droit à une revalorisation de leur base salariale. Mesure qui n'a pas été détaillée.
4. Baisse des charges salariales
L'aide exceptionnelle au pouvoir d'achat défiscalisée à destination des entreprises, la "Prime Macron", va voir son plafond tripler. Le dispositif passera ainsi à 3.000 euros.
Les patrons peuvent ainsi verser cette aide aux salariés dont la rémunération est inférieure à 3,5 fois le Smic.
Les cotisations sociales seront également revues à la baisse dans les prochains mois.
5. Fin de la redevance télé
Dès l'automne 2022, la redevance audiovisuelle sera supprimée. Réclamée lors de la déclaration d'impôts, elle offrira un gain de 138 euros pour les ménages qui y étaient éligibles.
Selon Bercy, le manque à gagner sera de 3 milliards d'euros.
Le gouvernement étudie également le maintien du ticket-restaurant universitaire à 1 euro pour aider les étudiants à bénéficier d'un repas complet à moindre coût.
Un réflexion est également en cours face à l'augmentation des loyers. Si un gel total a été écarté, la méthode de calcul de l'indice de référence des loyers (IRL) pourrait être remaniée.
Ce dernier permet aux propriétaires de revoir à la hausse les mensualités réclamées aux locataires en fonction de l'inflation.
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