Toujours en vigueur pour les résidences secondaires, la taxe d'habitation est un moyen pour les maires de faire entrer de l'argent dans les caisses. Certaines villes n'hésitent d'ailleurs pas à appliquer le taux maximal.
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Avec la suppression l'an dernier de la taxe d'habitation pour les résidences principales, les municipalités ont perdu une belle source de revenus, qu'en partie compensée. Mais cet impôt est toujours en vigueur sur les maisons secondaires et une bonne partie des villes ne se privent pas d'utiliser à fond ce levier fiscal.
Rappelons que les édiles peuvent appliquer une majoration allant de 5 à 60%. Une possibilité que 1.461 aires urbaines ont saisie en 2024, selon une note de la direction générale des Finances publiques (DGFIP). Elles n'étaient que 308 en 2023.
Beaucoup de villes concernées en Région Sud
Parmi les régions les plus favorables à ce dispositif, nous avons l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Occitanie ainsi que notre Provence-Alpes-Côte d'Azur. Dans ces trois collectivités, on retrouve 780 communes ayant choisi de procéder à cette majoration, soit plus de la moitié des cités françaises concernées.
En moyenne, les maires majorent à 40% les résidences secondaires, mais 539 localités ont décidé d'aller au-delà et de ponctionner au maximum les propriétaires, soit à 60%.
En Région Sud, c'est sans trop de surprise dans les Alpes-Maritimes que l'on recense le plus de villes avec ce taux maximal (21). Nice en fait partie, mais aussi Roquebrune-Cap-Martin, Beaulieu-sur-Mer, Cap d'Ail, Villefranche-sur-Mer ou encore La Turbie et Valbonne.
Il faut ensuite se tourner vers le Var, avec 19 communes impactées. Pas de Toulon, mais Saint-Tropez, Six-Fours-les-Plages, Roquebrune-sur-Argens, Le Castellet, Fréjus et Sanary-sur-Mer sont notamment dans la liste.
Dans les Bouches-du-Rhône (18 municipalités), Marseille a également opté pour cette majoration, tout comme Cassis, Martigues, Arles et Vitrolles.
La Côte d'Azur, un territoire sous tension sur le logement
18 cités du Vaucluse usent aussi de se procédé, mais pas les plus peuplées. C'est en revanche le cas de Lourmarin, Puget, Pernes-les-Fontaines et Maubec. Les Hautes-Alpes (11) et les Alpes-de-Haute-Provence (3) sont nettement moins pourvoyeuses. Dans ces deux départements, on remarque que Briançon, Chorges, Guillestre, ainsi qu'Allos, Montjustin et Quinson ont fixé le taux à 60%.
Pourquoi un tel bilan en Provence-Alpes-Côte d'Azur ? Tout simplement car il s'agit d'un territoire particulièrement sous tension et victime de la crise du logement, surtout la Côte d'Azur et le reste du littoral méditerranéen. À l'inverse, on peut aussi souligner que quelques mairies ont appliqué le minimum de 5%. On peut ainsi évoquer Roquesteron et Coursegoules sur le sol maralpin, ou bien Villecroze, Moissac-Bellevue et Salernes dans le Var…