Nombreux sont les propriétaires à avoir opté pour une résidence de vacances sur la Riviera. Ces derniers doivent d’attendre à recevoir une facture particulièrement douloureuse.
Après la douce euphorie des vacances, place désormais à la période moins joyeuse de la rentrée, qui correspond avec le début de l’automne. Mais cette saison est également synonyme pour les propriétaires d’importantes factures.
On pense bien évidemment dans un premier temps à la taxe foncière, qui, comme nous l’expliquions dans cet article, va augmenter de 7,1% dans toutes la France, mais certaines municipalités ont choisi d’avoir la main plus lourde que d’autres. Vous retrouverez le détail pour les Alpes-Maritimes ici.
En plus de cet impôt local, les personnes possédant un bien secondaire vont devoir prochainement s’acquitter de la taxe d’habitation. Cette dernière a progressivement été supprimée pour les résidences principales, néanmoins, elle a été maintenue pour les lieux de villégiature. Les propriétaires ou les usufruitiers ont donc l’obligation de la payer.
Le montant de la somme à verser dépend de deux indicateurs. Premièrement, la valeur locative cadastrale de l’habitation, en gros le loyer annuel que pourrait percevoir le bailleur grâce à ce logement s’il le louait à l’année. Une base qui a ainsi augmenté en 2023 en raison de l’inflation.
Les municipalités ont le choix de majorer ou non
L’autre variable est le taux de taxe d’habitation voté par la commune, qui est égal à un pourcentage de la valeur de cette base locative cadastrale. Ce chiffre peut être majoré par les villes, après un vote, suivant une surtaxe comprise entre 5 et 60%. Les conseils municipaux doivent se décider par décret avant le 1er octobre concernant cette augmentation.
La prolifération des maisons estivales, sans oublier les locations saisonnières sur Airbnb, Abritel ou encore Booking, est souvent pointée du doigt par les agglomérations, dont Nice fait partie. Elles accusent ces plateformes de réduire considérablement les offres de logements pour les habitants de la région.
Cette pénurie, en plus du besoin pour les communes de renflouer les caisses, permettent à celles-ci de justifier une hausse de la fiscalité locale que de nombreux édiles d’endroits touristiques ont déjà prévu d’appliquer.
Afin de vérifier l’impact de ce phénomène, le site spécialisé Prello a fait le point sur le choix budgétaire de 205 cités. Elles ont toutes deux points communs, à savoir recenser au minimum 5.000 habitants, et compter au moins 10% de résidences de vacances. Et selon les résultats de ces observations, avoir une demeure de villégiature sur la Côte d’Azur va coûter cher.
À Nice, les propriétaires largement taxés
Commençons avec Nice, où la majoration pour ces habitations atteint 60%, soit un taux cumulé de 33,76%. Mais les biens niçois ne seront pas les seuls à être largement surtaxés. On peut également prendre l’exemple de Villefranche-sur-Mer (revalorisation de 60% et un taux de 25,5%), Beausoleil (60% et 34,96%) ou encore Villeneuve-Loubet (60% et 20,21%).
Mais ce ne sont pas les seules municipalités à alourdir la fiscalité de ces appartements et maisons. Mandelieu-la-Napoule n’est pas en reste (50% et un taux cumulé de 36,80%), tout comme Roquebrune-Cap-Martin (40%, 21,48%) et Le Cannet (40%, 40,15%). A Menton (30%, 25,77%), Cagnes-sur-Mer (20%, 23,41%), Grasse (20%, 22,68%) et Antibes (20%, 17,94%), il faudra aussi s’attendre à une augmentation de la taxe d’habitation.
Cannes à contre-courant
En revanche, le conseil municipal de Cannes a voté défavorablement à toute majoration, ce qui signifie que les propriétaires de logements estivaux s’acquitteront uniquement du taux de la taxe d’habitation, soit 27%. Il s’agit de la seule commune du département dans ce cas.
Il faut également savoir que les contribuables recevront leur avis sur la plateforme du gouvernement à partir du 7 novembre, ou du 20 s'ils ont opté pour le paiement mensualisé. Concernant les avis en papier, ils seront à récupérer dans les boîtes aux lettres entre le 8 et le 20 novembre, et du 22 au 29 novembre pour les personnes mensualisées.