Réputé parmi les meilleurs en la matière, le carnaval de Nice est tenu en haute estime. Nous avons comparé l’événement niçois avec celui de Rio, de Venise, de Dunkerque et d'Annecy.
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Février approche à grand pas, et avec lui, la période des carnavals. Dans ce domaine, Nice est à la pointe, puisqu’il est considéré comme le plus important de France.
Nous avons souhaité comparer les festivités de notre ville avec les principaux concurrents que sont Rio de Janeiro (Brésil), Venise (Italie) et deux Français : Dunkerque et Annecy.
Pour commencer par l’Hexagone et par notre événement, qui a vu le jour en 1873, celui-ci aura lieu du 10 au 26 février. Il durera une quinzaine de jours, deux semaines pendant lesquelles les chars et les participants costumés défileront dans les rues niçoises lors des corsi et des batailles de fleurs.
Suite à la dernière parade, le roi sera incinéré, avec un festival conclu par un feu d’artifice. Une organisation qui pourrait être repensée comme le suggère l’office de tourisme métropolitain.
Durant toute la durée des fêtes, des animations vous attendent dans les rues, ainsi qu’un village dont l’entrée est gratuite. 200.000 visiteurs sont espérés cette année pour 30 millions d'euros de retombées économiques, une édition dont nous vous faisions la présentation dans cet article.
Une véritable institution au Brésil
Passons désormais à celui qui est peut-être le plus mondialement célèbre, le carnaval de Rio de Janeiro. Il a été lancé en 1840 et se tient sur cinq jours. Véritable institution au Brésil, l’événement est principalement connu pour ses défilés dans le stade Sambadrome.
12 écoles de samba y paradent, puis au terme des festivités, un champion est déclaré et remporte le titre prestigieux.
Près de 80.000 spectateurs viennent chaque jour dans l’enceinte pour observer ce spectacle qui regroupe entre trois et cinq mille danseurs, en plus des chars et des costumes toujours plus impressionnants.
Dans les rues, la fête est également présente avec plusieurs millions de personnes qui viennent assister à ces parades.
Le masque, roi de Venise
Ambiance un peu plus différente à Venise. En Italie, la coutume est plus feutrée depuis la création du carnaval en 1094, même si les déguisements n’y sont autorisés qu’à partir de 1269. Là-bas, le masque est roi, tout comme le costume.
La fête dure cette année du 4 au 21 février. Au programme, un seul défilé, celui des gondoles sur l’eau, pour lancer ces jours festifs. La cérémonie d’ouverture est, comme beaucoup d’activité désormais, soumise au numerus clausus, un quota. Elle sera suivie par 20.000 personnes depuis la place Saint-Marc, lieu du coup d’envoi de l’événement.
567.000 touristes fréquentent en temps normal les rues de Venise pendant cette période, à la découverte des mystérieux porteurs de masque qui déambulent sur les voies de la Cité des Doges.
Une parade costumée a d’ailleurs lieu tous les jours, avec au terme de tout ça, un gagnant du plus beau costume.
A Dunkerque, le lancer de harengs
Retour en France maintenant avec le carnaval de Dunkerque. Réputé comme le deuxième plus important de l’Hexagone derrière celui de Nice, l’événement existe depuis XVIIe siècle.
Pour inaugurer les festivités, il est de coutume que le maire lance plusieurs centaines de kilos de harengs (sous cellophane) sur la foule présente au pied de l’hôtel de ville.
Ensuite, la fête dure trois mois, répartie en plusieurs temps forts.
On soulignera notamment les bals du samedi soir qui réunissent quelque 8.000 danseurs ou curieux. Les bandes, comparables aux défilés, rythment également la vis des Dunkerquois et Dunkerquoises les samedis.
Les carnavaleux, déguisés bien sûr, paradent au son du tambour qui guide toute cette joyeuse compagnie. Un spectacle qui attire environ 50.000 personnes par an.
Annecy offre un petit goût d’Italie
Enfin, nous concluons notre tour des carnavals par un passage à Annecy. Ce dernier ressemble à celui de nos amis italiens par le côté masques et costumes vénitiens.
Pendant les jours de fête, du 3 au 5 mars cette année, près de 500 passionnés se drapent de leurs vêtements spéciaux qu’ils ont confectionnés eux-mêmes.
Pas de fanfare ni de musique, mais la curiosité des quelque 70.000 visiteurs par an pour cet événement bien plus récent que les autres, né en 1996 suite au jumelage d’Annecy avec la ville italienne de Vicenza, près de Venise.