Le maire Christian Estrosi a annoncé que les citoyens niçois allaient être consultés sur plusieurs sujets dans les mois à venir. Depuis le second tour des municipales, l'opposition RN réclame, elle, un vote sur la destruction du palais des Congrès Acropolis et du Théâtre National (TNN).
FAITS DE SOCIÉTÉ — "À partir d’aujourd’hui, toute mon organisation sera fondée, ça a d’ailleurs été impulsé pendant la crise, sur la proximité que réclament les Niçois". Dans une interview accordée à nos confrères de Nice-Matin ce lundi 6 juillet, Christian Estrosi, largement réélu maire de Nice le 28 juin dernier, a fait de cette "proximité" l'un des grands piliers de son troisième mandat.
"On ne laissera personne de côté"
"J’ai vu, plus que jamais, que les Niçois avaient besoin que l’on soit attentif à ce qui se passe devant chez eux, a-t-il encore expliqué. On peut faire de grandes choses qu’ils apprécient qu’ils s’approprient, mais ils verront toujours jusqu’au moindre détail… … Et je les comprends (…) On ne laissera personne de côté."
"Nous allons mettre en place des outils de communication directe. Ça ne va pas s’imposer brutalement, mais petit à petit" annoncé le premier magistrat de la ville. "Un quartier par exemple n’aura peut-être pas envie des mêmes essences d’arbre qu’un autre."
Christian Estrosi a annoncé que des référendums locaux vont "probablement" être organisés.
"Déjà, je pense que nous en ferons un sur le nouveau mode de transport à mettre en place pour Gambetta" a-t-il lancé.
Les Niçois seront consultés également sur "le projet de Cassini et de la place Île-de Beauté."
Comme nous vous le rapportions dans cet article, l'opposition Rassemblement national au conseil municipal menée par Philippe Vardon demande aussi un vote sur le projet d'extension de la Coulée Verte, qui entraînera nécessairement la démolition du TNN et d'Acropolis.
"Raser ces deux bâtiments va alourdir la dette et nous faire repartir pour dix ans de travaux" dénonce le RN. "J'ai été - largement - élu sur un projet" répond Christian Estrosi.
Les référendums locaux, comment ça marche ?
Comme l'explique le gouvernement, un référendum local permet au corps électoral de "se substituer au conseil municipal pour prendre une décision sur une affaire communale."
Ce type de vote ne s'applique qu'en fonction de la participation des électeurs. Ce sera donc un défi de mobiliser les Niçois sur ces consultations, tant ils ont été nombreux à s'abstenir pour le second tour des municipales fin juin (plus de 70% d'entre eux!)
"Le conseil municipal peut décider de soumettre à référendum local tout projet de délibération relatif à une affaire de la compétence de la commune. Le maire, seul, peut (également le) proposer."
Que devient le projet soumis aux suffrages ? "Il est adopté si la moitié au moins des électeurs a pris part au scrutin et s'il réunit la moitié des suffrages exprimés. À défaut, il n'a qu'une valeur consultative."
Pour refaire un référendum sur la même question, il faut au moins attendre "un an".