La nouvelle opposition municipale est vivement opposée à la démolition du Théâtre national et du palais des congrès promise par le maire pour prolonger la Coulée Verte. Le RN réclame une consultation citoyenne, niant la "légitimité" de Christian Estrosi, largement réélu hier soir pour un troisième mandat à la tête de Nice.
VIE LOCALE — Philippe Vardon (RN) aura vite dégainé, peu après l'annonce des résultats de la municipale niçoise dimanche soir : "Il va falloir que Christian Estrosi écoute les Niçois. Notre démocratie représentative est essoufflée, il faut revenir à une démocratie directe : concernant la destruction du Théâtre national (TNN) et du palais Acropolis, soit il est raisonnable et il y renonce, soit il doit poser la question aux Niçois dans le cadre d'un référendum local."
Pour le nouveau patron de l'opposition municipale, le maire n'est "pas légitime" pour prendre cette décision, puisqu'il a été réélu dans un second tour marqué par 72,2% d'abstention. D'après lui, raser ces deux bâtiments va "alourdir la dette et nous faire repartir pour dix ans de travaux."
Pas question de faire marche arrière pour le premier magistrat de la ville. En milieu de soirée, Christian Estrosi (59,3%, 15,79% des inscrits) avait assuré devant l'Hôtel de Ville que l'ensemble de son programme serait appliqué, avec une mise en chantier dans les prochains jours :
"Dès cette semaine, avec notre majorité, nous serons à la tâche pour mettre en œuvre le projet qu’ont validé ce soir si largement les Niçois."
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Le Rassemblement national et ses 7 sièges (sur 69) est donc opposé à la destruction. Qu'en pensent les écolos et leurs six sièges ? "Ce qui est triste c’est qu’il est cohérent avec lui-même. C’est dramatique car il croit sincèrement que détruire et bétonner c’est bon pour la ville" taclait Jean-Marc Governatori lors de la présentation du projet de Christian Estrosi en janvier dernier.
Le projet
Lors de sa déclaration de candidature en janvier dernier, le maire de Nice a annoncé vouloir détruire Acropolis, vieux palais des congrès édifié dans les années 1980, pour prolonger la Promenade du Paillon vers le Nord. Le Théâtre national de Nice (TNN) serait, lui aussi, démoli et relocalisé dans l'ancienne église des Franciscains (Vieux-Nice).
L'idée ? Conforter l'objectif d'une Nice "ville jardin, ville verte de la Méditerranée."
Un autre palais des congrès, plus vaste donc plus compétitif au niveau européen, serait édifié à l'Ouest, à côté de l'aéroport. La mairie chiffre à 30 millions d'euros cette extension de la "Coulée Verte".
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