Le conseiller municipal a été choisi comme principal orateur de la liste "L’écologie qui nous ressemble", la formation des Verts pour les prochaines régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Il avait les yeux tournés vers la Région dès son élection au conseil municipal de Nice en juin dernier. Si bien qu'il s'est fait discret, depuis, dans notre ville, intervenant assez peu dans le débat public. Candidat officieux pour être tête de liste des écolos aux prochaines régionales, Jean-Marc Governatori avait même commandé un sondage sur cette hypothèse il y a quelques mois. Las, c'est le Varois Jean-Laurent Félizia (EELV) qui mènera la formation verte en juin prochain, si le scrutin n'est pas repoussé. La coalition comprendra Europe Écologie les Verts, le Mouvement des progressistes, Cap écologie (dont on vous parlait par ici) et Génération écologie.
L'élu niçois jouera tout de même un rôle clé dans la campagne. Comme le relèvent nos confrères marseillais de Gomet', il en a été désigné porte-parole. Consignes sanitaires obligent, c'est par les médias que beaucoup de choses vont se jouer dans les semaines à venir.
Couac et re-couac
Premier couac, si M. Félizia compte rassembler "le plus de forces progressistes possible avant les élections", le profil droitier de Jean-Marc Governatori aurait dissuadé les Insoumis (LFI) de s'approcher. Un "réel désamour" existerait même entre lui et les partis de gauche. Passé par l’UDF, puis fondateur en 2002 de l’inconnue au bataillon « Union de la droite républicaine », on dit, même s’il s’en distancie aujourd’hui, qu’il a déjà tenté une alliance politique avec la très-très droitière Brigitte Bardot.
Le nouveau responsable de la communication avec la presse devra également mettre de l'eau dans son vin quant à ses relations avec les médias. Pendant sa propre campagne municipale, il avait entretenu des relations épouvantables avec les journalistes locaux, dont il s'était plaint juste avant l'élection auprès de l'AFP, s'estimant "boycotté".
Archives : Municipales à Nice : Governatori, l’erreur de casting des écolos
À la suite d'une enquête publiée par Nice-Matin, il avait annoncé des poursuites en justice, tout en accusant le quotidien local d'avoir été acheté par le maire Christian Estrosi. Nice-Presse, qui a été l'un des très rares médias à relayer le fameux sujet, est depuis banni des conférences de presse données par Nice Écologique et toutes nos demandes d'interviews ont été refusées depuis un an.
Une attitude que les Verts niçois sont les seuls à adopter parmi toutes les formations politiques du département.