POLITIQUE -- C'est avec un logo en forme de coeur que le mariage est annoncé : l'ancienne ministre Corinne Lepage et Jean-Marc Governatori lancent un "nouveau parti de l'écologie politique": Cap Écologie.
Cap 21 va ainsi fusionner avec l’Alliance écologiste indépendante du conseiller municipal niçois. Au programme ? Une écologie "populaire, qui respecte la culture du peuple sous toutes ses formes", mais aussi "républicaine, car elle respecte la devise de la République, liberté, égalité, fraternité, ainsi que la laïcité".
Le "nouveau" mouvement sera co-présidé par ces deux personnalités. L'alliance intervient alors que, c'est officiel, les écologistes partiront unis en PACA pour les élections régionales de juin : Europe Écologie-Les Verts, Génération Écologie, Cap Écologie et le Mouvement des progressistes feront route commune.
Le programme n'a pas encore été défini et la tête de liste reste à être trouver. "Dans tous les cas, elle sera écologiste. Cette tête de liste sera choisie par ceux qui annoncent une liste commune", affirme Jean-Marc Governatori… lui-même candidat, comme Nice-Presse le rapportait dès la fin juin 2020. En septembre dernier, il avait déjà commandé un sondage avec son nom parmi les hypothèses testées. Depuis, force est de constater que cette candidature n'a pas soulevé un enthousiasme fou parmi les écolos.
L'homme s'était déjà lancé, cette fois pour l'AEI, à cette même élection en 2015. Obtenant 4% des suffrages au premier tour, il avait marchandé avec Christian Estrosi un ralliement contre un futur "institut pour l'écologie et la qualité de la vie"… doté de 30 millions d'euros. Un scandale pour EELV à l'époque.
Politiquement, on ne sait pas forcément où le placer. Plutôt à droite, passé par l'UDF, puis fondateur en 2002 de l’inconnue des bataillons "Union de la droite républicaine", on dit, même s'il s'en distancie aujourd'hui, qu'il a déjà tenté une alliance politique avec la très-très droitière Brigitte Bardot.
Pour prendre la tête de la liste écolo dans la région, Jean-Marc Governatori devra traîner le boulet des dernières municipales, une campagne erratique durant laquelle il a enchaîné les apparitions télévisées lunaires, les polémiques avec la presse locale, la circonspection de son propre camp et enfin, deux semaines avant le premier tour, une affaire explosive dans laquelle il était accusé d'être un marchand de sommeil plutôt menaçant. Des poursuites en justice ont été lancées.
Municipales à Nice : Governatori, l’erreur de casting des écolos
Depuis, entre de très sporadiques conférences de presse (où sont invités essentiellement les sympathiques journalistes qui n'ont pas parlé de tout cela) et des tweets lunaires sur l'épidémie -- il a toujours été sceptique sur cette grosse grippe qu'est le coronavirus -- on n'entendait plus beaucoup Jean-Marc Governatori.
Visiblement, une nouvelle campagne commence.