Saison touristique : là où Nice surclasse Paris

Avec notamment le Tour de France et les Jeux olympiques, deux événe­ments attirant des visiteurs du monde entier, Nice a affiché de très bons chiffres de fréquen­tation cet été. Au point de devancer, en termes de qualité, la capitale. 

La haute saison n'est pas finie, et comme nous l'avons déjà vu, elle jouera d'une certaine façon les prolon­ga­tions en septembre et octobre. Nice peut d'ores et déjà se réjouir de ses chiffres de fréquen­tation touris­tique. Le bilan dévoilé ce lundi par la munici­palité laisse en effet entrevoir des indica­teurs au vert vif !

Les hôteliers, parti­cu­liè­rement, ont de quoi se réjouir, puisque du 1er juillet au 15 août, ils ont affiché un taux de remplissage proche des 89%. Pic de cette période très chargée, le week-​end de l'arrivée du Tour de France les 20 et 21 juillet. Sur deux jours, les héber­ge­ments étaient complets à 98%. Un record, et de loin.

85% sur l'année !

Avec 85% de moyenne pour toute l'année, la Baie des Anges peut se targuer de faire mieux que Paris, qui, malgré la réception d'une grande majorité des épreuves durant les Jeux olympiques, a jusqu'ici un taux d'occupation entre… 60 et 65% pour 2024 ! La capitale française a bien attiré plus de curieux en valeur absolue, mais quali­ta­ti­vement, c'est Nice qui s'en sort le mieux.

Autres raisons de cette réussite, le tournoi de football des JO, dont six rencontres ont eu lieu à l'Allianz Riviera - même si le grand stade a connu des bides…- mais surtout, une forte présence de visiteurs venus des quatre coins du monde. Le spectacle de drones du 20 juillet sur le quai des États-​Unis, avec un concert d'Ofenbach, a par exemple été contemplé par 118.000 personnes, dont 55% d’étrangers.

On est pas bien, @LeTour, sur les routes de la @MetropoleNCA ? 😍

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— Nice Cycling Paradise (@CyclingNice) July 20, 2024

La Grande Boucle a elle aussi logiquement amené les touristes de tous les pays à venir passer quelques jours sur la Côte d'Azur. Sur l'ensemble du week-​end, 266.000 specta­teurs ont vu passer le peloton du bord de la route, dont 120.000 depuis les routes du Haut-Pays. 

Pour la majorité, il s'agissait d'Américains, les vacan­ciers les plus nombreux à avoir fréquenté nos terres lors des beaux jours (10% des plaisan­ciers cet été). Les Allemands, Italiens, Danois, Slovènes, Néerlandais et les Belges sont également venus en nombre.

Le Tour de France a entraîné 60 millions d'euros de retombées

Désormais, la clientèle inter­na­tionale repré­sente plus de la moitié des nuitées et des recettes de ce secteur. Et cette dynamique promet­teuse devrait être entre­tenue à l'automne, d'après les premières estimations. 

En effet, les niveaux de réser­vation pour septembre sont supérieurs à ceux de l’année dernière, pourtant marquée par la Coupe du monde de rugby. Le taux attendu se situe autour des 60%.

Tout cela engendre bien évidemment des revenus pour les profes­sionnels. Concernant le Tour de France, ils montent à 60 millions d’euros pour la cité azuréenne, selon une étude obtenue par l'office du tourisme. À titre de compa­raison, c'est deux millions de moins que pour l'ensemble des événe­ments en 2023, qui ont généré 62 millions d'euros de retombées.

Enfin, Christian Estrosi a réaffirmé l'intention de la Ville de poursuivre la stratégie de diver­si­fi­cation de l'offre pour faire de Nice une desti­nation annuelle et plus seulement estivale. Étaler la venue des voyageurs sur les quatre saisons a pour objectif de lisser les recettes des établis­se­ments sur douze mois, mais aussi de protéger l'environnement du surtourisme.