L’augmentation des cas de chikungunya d’origine locale continue de progresser en France métropolitaine en 2025, une année déjà marquée par des chiffres record. Toutefois, la propagation semble désormais ralentir, d’après les récentes données publiées mercredi par Santé publique France (SpF).
Au 13 octobre, l’agence de santé publique recensait 729 cas autochtones de chikungunya répartis dans 78 foyers, auxquels s’ajoutent 13 cas isolés depuis le début du mois de mai. La semaine précédente, 695 cas répartis dans 75 foyers, ainsi que 13 cas isolés, avaient été dénombrés, précise SpF dans son dernier bilan hebdomadaire.
Si plusieurs foyers sont désormais éteints, l’été 2025 se distingue par une ampleur sans précédent des contaminations métropolitaines. Ce virus, transmis d’une personne à une autre par les piqûres du moustique tigre, provoque fièvre et douleurs articulaires. Certains foyers dépassent les 70 cas, notamment à Fréjus (Var), Antibes (Alpes-Maritimes) et Bergerac (Dordogne).
Chikungunya et moustique tigre : un été inédit en France métropolitaine
Cette année, une importante épidémie dans l’océan Indien, notamment à La Réunion, a entraîné l’arrivée de cas importés en métropole. Ces derniers ont favorisé la transmission locale du virus. Plus globalement, le réchauffement climatique contribue à l’expansion du moustique tigre dans des zones auparavant épargnées.
Concernant la dengue, également véhiculée par le moustique tigre, aucun nouveau cas autochtone n’a été signalé au 13 octobre. Depuis le mois de mai, la France a enregistré 28 cas d’origine locale, un chiffre nettement inférieur au record annuel de 2024, qui atteignait 66 cas.
Sous surveillance accrue également : la fièvre du Nil occidental, ou West Nile, transmise par le moustique Culex via des oiseaux infectés. Au 13 octobre, 48 cas autochtones ont été recensés. L’un d’entre eux, un homme âgé de plus de 80 ans souffrant de comorbidités, est décédé durant l’été.
Des infections locales de fièvre West Nile avaient déjà été rapportées les années précédentes – environ quarante en 2024 – mais jamais dans autant de régions au-delà de la zone méditerranéenne historique. Cette extension géographique est également observée dans d’autres pays européens.
Avec AFP



