Le maire de Nice, tout en réaffirmant son soutien à l'ancien président de la République, pointe une justice parfois partisane ainsi que le traitement réservé à certaines affaires par les journalistes
Le présentateur de Télématin a cru y déceler une légère "rancoeur". Invité ce matin des "4 vérités" de France 2, Christian Estrosi a évidemment été amené à réagir à la condamnation pour "corruption" de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, prononcée hier, lundi 1er mars -- l'ancien chef de l'État compte faire appel.
Sarkozy, toujours une "autorité morale"
Le maire de Nice s'est dit "inquiet" de la "judiciarisation de la vie politique" avec des juges qui pourraient être de parti pris, une situation compliquée pour les élus qui pourraient "se retrouver contraints à l'inertie", avec des procédures qui voudraient "abattre, empêcher d'agir".
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La situation de Nicolas Sarkozy en a rappelé une autre à Christian Estrosi : la soi-disant "affaire" du stade Allianz Riviera. "J'ai été mis en cause sur votre chaîne par un procès à charge d'une heure trente" a rembobiné l'édile, une allusion à peine voilée au Cash Investigation d'Élise Lucet diffusé en 2016. À l'époque, le maire avait critiqué une enquête menée par les journalistes avec "beaucoup de médiocrité". En 2020, la procédure, lancée par l’association Anticor, a été classé "sans suite" par la justice (« absence d’infraction »).
"Sortir de l'ornière"
"Après cela, je n'ai pas été invité pendant une heure trente à propos de ce classement sans suite" a vertement souligné Christian Estrosi, rejetant la "médiatisation" de certains procès intentés aux décideurs publics.
"Nicolas Sarkozy reste une autorité morale pour notre famille politique et au-delà" a-t-il souligné, ne souhaitant pas commenter l'actualité politique, "pour rester concentré sur la situation épidémiologique et sur ce que nous allons mettre en place pour sortir de l'ornière, alors que beaucoup de gens sont traumatisés par la crise sanitaire".
"Je refuse la polémique" contre le gouvernement -- qui a pris "les bonnes décisions" -- a poursuivi le maire de Nice, satisfait d'avoir été "beaucoup consulté", notamment sur la mise en place du confinement partiel, "parfaitement respecté par les Niçois ce week-end".