Les bureaux et les correspondances des adjoints mentonnais auraient été placés illégalement sous surveillance pendant de nombreuses années, d'après les premiers éléments d'une enquête interne déclenchée par le nouveau maire.
À chaque jour son lot de "surprises mentonnaises" ! Alors que nous apprenions vendredi qu'une nouvelle élection municipale devrait avoir lieu d'ici février 2022 - même si tout n'est pas encore très clair - les doutes se précisent sur des pratiques suspectes qui auraient eu cours pendant plusieurs années à l'Hôtel de Ville.
"Jean-Claude Guibal, l'ancien maire de la commune, décédé en octobre dernier, est soupçonné d'avoir espionné ses conseillers pendant près de 20 ans" relève Orange Actualités. Rien ne prouve, pour l'heure, une quelconque implication du défunt.
Ancien adjoint du défunt et nouveau maire (contesté) de la commune, Yves Juhel a déposé plainte ce vendredi 19 novembre.
Le nouvel édile a fait appel à des experts en cybercriminalité, passés par les services secrets. Les conclusions de leur enquête et les témoignages d'élus de la commune seraient très clairs : un vaste système de surveillance des correspondances des élus aurait été mis en place pendant une vingtaine d'années.
"Les mails qui leur étaient adressés faisaient, sans qu'ils n'en soient informés, l'objet d'une copie, qui était adressée à une boîte noire au sein du cabinet du maire", affirme Yves Juhel qui a donc décidé d'alerter le procureur de la République.
L'élu prête également attention à la présence éventuelle de micros dans les bureaux.
Une autre plainte a été déposée concernant la disparition de 570 kg de documents sensibles. Ces derniers auraient été envoyés à la déchèterie, avant que la nouvelle équipe municipale puisse y jeter un oeil.
Ce sera désormais à la police de mettre les choses au clair : s'il a existé, quelle était la finalité de ce système d'espionnage ? Et que contenaient de si dangereux les dossiers qui auraient été détruits ?