Depuis la fin de la crise sanitaire et de ses restrictions, les touristes sont bel et bien de retour en masse sur le territoire français. Au grand dam des locaux !
Nice-Presse vous en parlait le 17 juin : sur la Côte d'Azur, en Corse et Italie, des collectivités ont pris l'initiative d'imposer des restrictions au "surtourisme". Quotas dans les lieux fréquentés, plages publiques qui deviennent payantes, taxes sur les voyages en avion, interdiction de la publicité… Les initiatives font florès tant les résidents sont demandeurs.
L'Etat s'est enfin décidé à ne pas laisser seuls les exécutifs locaux face à ce phénomène. Alors qu'il multiplie les annonces de "plans" - transports, fraude fiscale.… - pour tourner la page de la réforme des retraites, il dévoilait dimanche celui qu'il compte déployer à ce sujet.
Ainsi, la ministre, Olivia Grégoire, a promis le 18 juin une plateforme numérique regroupant des ressources développée par Atout France qui lancée au premier semestre 2024, ainsi qu'un observatoire national des sites touristiques majeurs…
Histoire de ne pas aller trop vite, un "guide pratique" sera rédigé d'ici la fin 2023 par un groupe de travail "constitué d'acteurs d'horizons variés (institutionnels, chercheurs, fédérations professionnelles) pour définir les notions de surtourisme, surfréquentation et pics de fréquentation afin de permettre une compréhension commune du phénomène".
Une campagne de communication "avec des influenceurs" - pourtant plus impopulaires que jamais ! - est prévue pour sensibiliser la clientèle "aux enjeux d'une meilleure répartition des flux et des pratiques".
"Ce n’est pas à l’État de tout réguler d’en haut" a justifié Olivia Grégoire, pour accompagner ce plan très vague, dans Le Figaro. "Je ne parlerais pas de surtourisme. Cela laisserait penser qu’il s’agit d’un état de fait pérenne (…) L’enjeu est d’abord d’informer et de sensibiliser en amont".
Enfin, l’État "va cofinancer les outils concrets de gestion des flux" - on ne sait pas encore lesquels - et mobiliser 2 millions d’euros afin d’accompagner plus d’une trentaine de sites et territoires les plus fréquentés. Un appel à projet devrait être lancé "fin 2023".
Pour ce qui est d'éventuelles restrictions : "Nous n’en ferons pas l’économie pour certains sites qu’il est indispensable de préserver, mais c’est aux communes concernées de prendre la décision".