En charge des transports et des mobilités durables pour la Région Sud, le Vice-président Jean-Pierre Serrus fait le point dans Nice-Presse Dimanche sur l’ouverture à la concurrence des lignes TER. Une amélioration concrète pour les usagers, promet-il, entre nouvelles rames, fréquence musclée et chantiers ambitieux dans les Alpes-Maritimes. Le bilan, alors que les abonnements TER seront 20% moins chers dès le 1er juillet prochain.
L’ouverture à la concurrence des lignes TER devient une réalité en Région Sud. Où en est concrètement ce processus, et quels bénéfices en attendez-vous pour les usagers?
Le processus avance très concrètement. Nous avons lancé en 2019 les consultations sur un tiers de notre réseau, notamment la ligne Marseille-Toulon-Nice et l’étoile ferroviaire de Nice (Cannes-Menton-Grasse). Attribués en 2021, les contrats arrivent maintenant à leur terme opérationnel. Le 15 décembre pour SNCF Sud Azur et l’étoile niçoise. Transdev finalisera sa mobilisation pour la ligne Marseille-Nice au 29 juin. Cette concurrence devrait garantir plus d’efficacité et de régularité pour les voyageurs.
Cette ouverture ne nuira pas à la qualité du service ou à la couverture des zones moins denses?
La Région reste pleinement l’autorité organisatrice. Nous finançons 75% du coût des services ferroviaires, ce qui nous permet de contrôler étroitement les tarifs, les horaires et les exigences de qualité. Nous avons même renforcé les contrôles et établi des indicateurs de performance précis, avec des pénalités en cas de manquement. La concurrence nous permet de garantir que l’argent public est mieux dépensé.
Le choix de Transdev pour la ligne Marseille-Nice a été un signal fort. D’autres lignes vont-elles suivre rapidement ?
Absolument. À la fin de cette année, nous désignerons l’opérateur pour toutes les lignes reliant Marseille à Briançon, ainsi que celles reliant Marseille à Toulon et aux Arcs. C’est une nouvelle étape importante.
La Région a investi dans de nouvelles rames TER. Quelles sont les principales améliorations apportées pour les usagers ?
Nous mettons en service 16 nouvelles rames Omnéo d’Alstom, très modernes. Elles offrent 352 places assises, dont 58 en première classe, et jusqu’à 413 places au total avec strapontins. Les rames disposent de Wi-Fi, prises USB individuelles, emplacements pour vélos, et une meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. La sécurité est également renforcée, avec le système de vidéosurveillance.
Où les emprunterons-nous?
Ces nouvelles rames circuleront principalement sur l’axe Marseille-Toulon-Nice. Par ailleurs, nous rénovons actuellement les 41 rames opérant sur l’étoile niçoise, avec deux nouvelles machines financées par la Principauté de Monaco, à venir prochainement.
Quels sont les principaux chantiers ferroviaires en cours ou à venir dans les Alpes-Maritimes?
Nous investissons actuellement 74 millions d’euros pour régénérer la ligne Nice-Breil, opérationnelle dès le 15 décembre prochain, permettant un « service express » amélioré. Nous réalisons aussi des travaux nocturnes d’amélioration électrique sur plusieurs axes. Par ailleurs, les gares de Nice-Aéroport, Cannes et Cannes-la-Bocca font l’objet de travaux conséquents, tout comme la bifurcation Cannes-Grasse pour améliorer la fluidité du trafic. Un grand chantier numérique permettra enfin d’augmenter le cadencement des trains entre Marseille et Vintimille.
Les usagers des lignes Cannes-Grasse ou Nice-Breil vont-ils ressentir des gains réels en régularité ou en sécurité ?
Oui, nettement. L’arrivée de l’opérateur SNCF Sud Azur garantit déjà une plus grande régularité, grâce à des exigences renforcées. Les travaux sur Nice-Breil et la bifurcation vers Grasse permettront également des améliorations significatives de la ponctualité et de la fréquence.
Où en est le projet tant attendu de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur?
Le projet avance conformément au calendrier. Cette infrastructure représente la colonne vertébrale de la mobilité durable dans la région. La première phase comprend notamment des améliorations majeures autour de Nice et Cannes, avec des investissements à hauteur de 350 millions d’euros déjà engagés.
Quels bénéfices concrets apporteront ces travaux aux Niçois et Azuréens?
À court terme, cela signifie une amélioration notable des infrastructures existantes : nouvelles gares, augmentation des cadences et meilleure fiabilité. À long terme, nous offrons une véritable alternative à l’usage de la voiture grâce à un réseau multimodal performant.
Quelles améliorations prévues pour les Chemins de fer de Provence?
Un investissement massif de 135 millions d’euros est prévu, dont 90 millions pour acquérir huit nouvelles rames hybrides, et 50 millions pour moderniser les rails, la signalisation et les gares. Cela renforcera significativement le rôle quotidien de cette ligne, notamment dans la plaine du Var, où l’attractivité pour les trajets domicile-travail augmente fortement.
Comment améliorer la mobilité dans les petites communes, souvent mal desservies?
Nous développons un système express métropolitain et des contrats opérationnels de mobilité dans chaque bassin de déplacement. Cette approche permet de mieux adapter les solutions aux spécificités locales des zones peu denses.
On peut espérer en effet que la concurrence améliore significativement le quotidien des niçois et autres maralpins grâce à plus de fiabilité, de ponctualité et davantage de trains. En revanche, cette LNPCA….quel gâchis. Plus d’un milliard d’euros pour des bénéfices assez faibles : aucun gain de temps probants entre Nice et Marseille (pourtant c’est ce que tout le monde attend) ou alors éventuellement prévu dans calendrier fantaisiste ( + de 2050). Tout ça, pour ça ??? Le système « numérique » dont il est question dans l’article pour mieux gérer le cadencement des trains (système ERTMS) aurait suffit à lui seul pour… Lire la suite »