L'agglomération Cannes-Lérins commence à utiliser du biocarburant dans ses bus, tout en s'orientant vers le tout électrique d'ici 2035. Nice s'engage à passer au 100% décarboné pour ses véhicules sous quatre ans
L'agglomération Cannes-Lénins a démarré hier l'utilisation-test de biocarburants pour les bus de la flotte Palm Bus, le réseau de transport public de la communauté d'agglo des Pays de Lérins (Cannes, Le Cannet, Mandelieu…).
L'idée : remplacer le diesel raffiné par un biocarburant obtenu à partir d'huile de colza et d'autres produits à base de végétaux et/ou de récupération.
"Nous souhaitons faire de Cannes Lérins une agglomération pionnière en matière d'expérimentation des énergies renouvelables dans le transport routier, maritime et aérien pour le développement d'une chaîne complète de mobilité décarbonée"
David Lisnard, maire LR de Cannes

Ce biocarburant, appelé HVO100, a d'abord été testé pendant un mois sur quatre bus. Résultat : pas d'odeur et une empreinte carbone "réduite de 60 à 65% par rapport au diesel".
Flotte électrique d'ici 2035
Comme le souligne le maire de Cannes, "l'expérimentation de plusieurs types de biocarburants durant ce premier trimestre 2021 permettra de diminuer, dès à présent, sur une période transitoire, les émissions de CO2 du réseau de transports, jusqu'à l'équipement complet de la flotte en véhicules électriques d'ici 2035".
Pour Estrosi, l'horizon des "transports verts" en 2025
Christian Estrosi a lancé une réflexion sur l’évolution du réseau des transports en commun à Nice depuis plusieurs années. La nouvelle ligne de tram, du Port Lympia jusqu'à l'aéroport, obtient déjà de beaux résultats contre la pollution atmosphérique.
"Soulignons que dans la foulée de la mise en service de la ligne 2 du tramway, 8 à 20% de baisses d’émissions de CO2 ont été enregistrées sur l’axe Est-Ouest" détaille le maire auprès de Nice-Presse — AtmoSud explique également qu'entre 2016 et 2020, ces émissions ont diminué de 6%, de 20% pour l'oxyde d'azote, et de 14% pour les particules fines.
"Nous allons aller progressivement vers des véhicules 100% décarbonés, d’ici à 2025" s'engage-t-il une nouvelle fois.
Aujourd’hui, sur les 220.000 voyages réalisés quotidiennement via Lignes d’Azur, près de 40% sont effectués en tram. Le nouveau réseau prévu pour 2030 "permettra d’augmenter ce pourcentage à 70%", estime la métropole NCA.
La Métropole Nice Côte d'Azur devrait doter son parc de véhicules totalement électriques (plus de 20% à ce jour) tout en renouvelant les bus de la régie Ligne d'Azur en suivant la même logique. Depuis 2019, elle n’acquiert plus que des "bus décarbonés".
L'objectif est qu'en 2026, l’ensemble du parc de RLA soit "vert".
Un nouveau carburant à vertus environnementales, "l’éco#" est actuellement en test sur vingt bus.
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À Nice, la pollution de l'air coûterait… 383,4 millions d’euros tous les ans, principalement en dépenses de santé (très loin derrière Paris, Lyon et Marseille). Notre ville se classerait parmi les grandes agglos les plus concernées par le sujet, d’après une étude menée par le cabinet CE Delft pour l’Alliance européenne de santé publique (EPHA) et publiée en octobre dernier.
La Côte d’Azur, en général, est en mauvaise posture concernant cette pollution atmosphérique : trois de ses villes — Fréjus, Toulon et Nice — occupent ainsi le top dix français de celles dans lesquelles le coût social de cette pollution est le plus haut pour les habitants.