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Dans toutes les rues, de jour comme de nuit, on les voit slalomer entre les piétons, filer devant le tram' ou à côté des voitures : les trottinettes électriques ont envahi notre quotidien. Un phénomène qui divise (et hérisse !) les Niçois.
Vous avez été plus d'une centaine à nous envoyer votre opinion sur le fameux sujet des trottinettes. Fanny, jeune niçoise, dénonce leur « dangerosité » : « Sur la route, c’est trop risqué. […] Et sur le trottoir, les usagers roulent vite et renversent parfois des piétons ».
Au moins c'est clair : tous les témoignages reçus par notre rédaction étaient négatifs ! En tout, ce sont 86% des personnes ayant répondu à notre appel à témoignages qui affirment que l’usage en ville des trottinettes électriques n’est pas, selon elles, assez réglementé.
Toujours au rayon des chefs d’accusation : elles sont à l’origine de nombreux accidents. Flora, 39 ans, avance qu’elle a « failli [se] faire renverser plusieurs fois ». Pascal, 56 ans, explique quant à lui s’être fait « percuter très violemment » par « deux personnes sur une même trottinette ».
Parfois, la cohabitation entre ce mode de transport et les Niçois génère même de très vives tensions, comme en témoigne Stéphanie, 37 ans : "en rentrant chez nous un dimanche soir, nous avons failli être percutés au niveau d'un passage piéton ! Nous l'avons fait remarquer à l'usager, qui est devenu violent. Mon mari a été roué de coups…"
À Rauba Capeù comme sur le quai des États-Unis, le coexistence de la foule de touristes avec ces engins est également particulièrement compliquée. Théoriquement, l'avenue Jean-Médecin est interdite aux deux-roues, pour éviter notamment des accidents avec le tramway. Une disposition peu respectée dans les faits.

Les Azuréens promenant leur chien ont également eu quelques mauvaises surprises : "ils frôlent les animaux et ne font attention à rien !" regrette Patricia, 67 ans. "Ce qu'il nous manque, c'est des contrôles vraiment stricts, avec des amendes salées".
La Ville de Nice ne s'y est pas trompée : après y avoir un temps songé en 2019, elle a décidé de ne pas proposer d'offre de trottinettes en libre-service.
"On fait des généralités !"
Marion, étudiante à Nice, ne « comprend pas en quoi elles seraient plus dangereuses qu’un vélo ».
"Comme partout, il y a forcément des comportements irresponsables, et malheureusement on en fait une généralité. La plupart des personnes utilisant une électrique ont un comportement totalement responsable" plaide-t-elle.
De même, il existerait un "deux poids, deux mesures" : « Je comprends l’énervement des automobilistes, il y a vraiment beaucoup de personnes qui font n’importe quoi », mais, selon elle, « On oublie trop souvent l’irresponsabilité des conducteurs qui n’ont pas de rétroviseurs ou ne mettent pas leur clignotant ».
Avant d'ajouter : « il y a beaucoup de pistes cyclables, mais les piétons ne les respectent pas. Sur la Prom', il faut toujours garder un œil sur ceux qui traversent sans forcément regarder, comme s’ils étaient seuls ».
Nathanaël, lui aussi étudiant, souligne que « pour utiliser une trottinette, il y a des règles : ça commence par prendre les pistes cyclables et respecter les panneaux de signalisation », ce dont il est "parfaitement conscient".
Cependant, il reconnaît sans mal que "certains roulent n’importe comment au beau milieu des gens, comme sur la place Garibaldi."
Une législation pourtant claire
Selon la direction de l’information légale et administrative, le déplacement en trottinette électrique est "strictement réglementé" : obligation d’emprunter les pistes cyclables (mais qui respecte cela ?), à une vitesse maximum de 50km/h, ou en l’absence de pistes cyclables, autorisation d’emprunter les voies piétonnes à une allure de 6km/h "sans gêner les piétons".
Enfin, interdiction de rouler sur un trottoir, sauf si le maire l’autorise, auquel cas on applique les mêmes règles que sur une aire piétonne.
Autant de règles que certains usagers semblent oublier une fois sur leur trottinette : selon le baromètre de la sécurité routière publié en avril 2021 par Axa prévention, ils « n’ont pas le sentiment d’être soumis au code de la route ». Une étude qui souligne également que, si le nombre d’utilisateurs augmente, le niveau de respect du Code de la route, lui… diminue.
Un commentaire
J'ai eu l'occasion d'étre pércuté par une trottinette à deux reprises en deux ans au niveau du 282b av de la californie ,j'avais à l'epoque fais un courrier au maire mais jai vite compris l'inutilité de ma demarche. Ce matin ce sont deux cyclistes qui m'ont frolé à vive allure.j'ai plus peur des abrutis sur leur engins que de la covid.