Nice déploie depuis des années une kyrielle d'outils contre la délinquance et les risques majeurs. Caméras, capteurs, drones… La CNIL ouvre une procédure de discussions autour d'une expérimentation récemment menée dans les écoles, a-t-on appris.
Nice continue d'innover pour protéger ses écoles. Voici dix ans que les établissements sont équipées de boutons d'alerte — tout comme les salles de spectacle, les centres commerciaux… — reliés au CSU, le centre de supervision urbain piloté par la police municipale, quartier de la Libération.
Durant plusieurs mois, un nouveau système basé sur les smartphones a été expérimenté, explique ce 9 janvier à Nice-Presse Véronique Borré, directrice générale adjointe chargée de la sécurité à la mairie. Il s'agissait là de pouvoir interagir, en direct, avec les équipes pédagogiques en cas de menace.
Imaginons qu'un individu fasse irruption dans l'une des écoles : "les policiers pourraient alors donner des consignes de confinement, ou bien prévenir les autres classes de ne pas revenir tout de suite d'une sortie scolaire".
Une application déjà éprouvée l'été dernier
"Pour la première fois", la CNIL, la Commission nationale de l'informatique et des libertés, a consenti à ouvrir un dialogue avec la collectivité à ce sujet, sur la base d'une première étude d'impact, à la rentrée dernière.
La Ville explique que cette application était déjà utilisée dans les 200 bureaux de vote lors des élections législatives de juin 2024. Ce qui fut bien utile alors qu'une personne y a fait un malaise cardiaque, et qu'un bénévole était victime d'une agression.
En lien avec le ministère de l’Education Nationale, la commune menait en 2018 une autre expérience inédite en France : la présence d’un policier municipal non-armé au sein de trois groupes scolaires. Depuis, plus de 20% des conseils d'écoles se sont portés volontaires pour obtenir la présence journalière de ces ASVP.