Les deux collectivités espèrent pouvoir intensifier leurs relations économiques et culturelles, tout en trouvant des solutions au fameux problème des transports…
Un partenariat avait déjà été signé, en 2011, entre Nice-Côte d'Azur et Gênes. Les sujets étaient vastes : le numérique, les mobilités, le commerce… Plus de dix ans plus tard, les collectivités veulent passer la seconde.
Lundi 11 mars, les élus de la cinquantaine de communes métropolitaines ont validé un nouveau "pacte de collaboration", sur la base d'évidents "liens historiques et culturels". L'idée est de créer un espace économique, basé notamment sur "l'économie bleue", alors que Nice recevra le monde en 2025, autour du sommet de l'océan organisé par l'ONU au Port Lympia.
Le texte porte également sur la culture et l'éducation avec davantage d'échanges bénéficiant aux lycéens. Les musées des cités pourraient décider d'opérations communes plus régulières, tandis que bien des dossiers profiteront de la présence, déjà effective des deux côtés de la frontière, d'un Centre Europe Direct.
Des projets "par la mer"
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L'opposition apparentée au parti d'Eric Zemmour Reconquête a voté pour, non sans réserves. L'élu Thierry Venem, proche de Philippe Vardon, a souligné que "la liaison ferroviaire transfrontalière reste très insuffisante, treize ans après le précédent accord. Qui nous dit que celui-ci serait plus concret ? Nos relations avec les Italiens sont ancestrales, mais les grandes promesses en matière de transports n'ont, jusqu'à présent, pas été honorées".
Ce à quoi le président de la métropole Christian Estrosi a répondu que "la collectivité n'a pas la compétence de la diplomatie, qui reste exclusive de l'Etat. Et le ferroviaire, c'est la Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur" - dont il est le président-délégué.
"Mais nous agirons pour avancer, en coopération, sur ce sujet bien évidemment". C'est aussi "par la mer" que de nouveaux projets devraient aboutir.