C'est l'info du week-end : le grand centre vaccinal des Alpes-Maritimes, mobilisé pour accueillir les personnels à risque a dû fermer ses portes bien plus tôt que prévu, faute de candidats à la piqure. Une opération "à côté de la plaque" relevant d'une "communication de mascarade" tacle-t-on du côté du cabinet du maire de Cannes.
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On ne peut pas être les meilleurs de France à tous les coups. Le centre de vaccination départemental, ouvert à Nice aux Palais des Expos, a dû fermer dès samedi en l'absence de volontaires, alors qu'il devait administrer des doses à tour de bras tout le week-end.
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L'objectif de l'État organisateur était d'accueillir les personnels de plus de 55 ans les plus exposés, mais le vaccin AstraZeneca n'a pas attiré grand monde. Le 17 avril, une soixantaine de candidats se sont déplacés… pour 4.000 doses pourtant disponibles !
Un échec total qui n'a pas manqué d'en ulcérer certains sur les réseaux sociaux : "Mais ouvrez-nous la vaccination aussi bordel. On attend que ça, chez les jeunes, il y aura zéro dose perdue" lit-on par exemple dans un tweet relayé plusieurs milliers de fois.
Mais ouvrez-nous la vaccination aussi bordel. On attend que ça, chez les jeunes, y aura zéro dose perdue. https://t.co/2PymEO3Cgr
— Marinou (@chocowap) April 17, 2021
Pas découragée, la préfecture souligne que le centre sera ouvert ces deux prochaines semaines, "aucune dose n'étant perdue". À Nice, la Ville annonce que la plupart des enseignants concernés ont de toute façon déjà été vaccinés.
Pourquoi ce raté ?
Citée par CNews, Anne Frackowiak-Jacobs, la sous-préfète de Grasse, explique que « des gens ont fait demi-tour quand ils ont appris que c’était de l’AstraZeneca » qui serait administré. Mi-mars, ce sérum anti-Covid était suspendu quelques jours après des signalements en Europe de très rares caillots sanguins. Les autorités expliquent depuis que le ratio bénéfices-risques est largement positif.
Nombre de profs et de policiers, principaux concernés par l'opération, ont peut-être été prévenus trop tard : l'annonce n'a été faite que le jeudi, pour le samedi, pendant les vacances scolaires…
De même, impossible de laisser des individus plus jeunes recevoir de l'AstraZeneca : ce vaccin est pour l'instant réservé aux plus de 55 ans, les cas de thromboses ayant été observés sur des sujets jeunes jusqu'à présent.
Le tacle de Cannes
Sans grand esprit de solidarité, le directeur de cabinet adjoint du maire de Cannes David Lisnard, Anthony Frémondière, a critiqué le "fail" de l'opération niçoise sur Twitter samedi 17 avril.
"Cette opération était vouée à l’échec. Le public avait le choix entre un grand centre départemental éloigné, avec un vaccin dont personne ne veut, ou continuer à aller dans certains centres communaux très performants tel celui de Cannes, qui vaccine au Pfizer et Moderna" a-t-il ainsi lancé.
"Une fois de plus, le gouvernement et ses supports locaux sont totalement à côté de la plaque, et la communication en mascarade ne débouche sur rien"
Anthony Frémondière, cabinet du maire de Cannes
1/2 Cette opération était vouée à l’échec.Le public avait le choix entre un gd centre dptl éloigné, ac un vaccin dont personne ne veut, ou continuer à aller ds certains centres communaux très performants tel celui de #Cannes qui vaccine au Pfizer & Moderna https://t.co/VWntU3CuCE
— Anthony Frémondière (@fremondiere) April 17, 2021