La municipalité niçoise a obtenu le renforcement d’une convention visant à assurer la tranquillité au sein du parc de logements sociaux. Un texte qui lui permet d’élargir son rayon d’action, car d’autres acteurs ont rejoint le mouvement initié par Côte d’Azur Habitat dès 2021.
Au mois de mars, les élus de Nice votaient en faveur d’une extension du dispositif de sécurité dans le parc de logements sociaux. Cette convention date de 2021. D’abord portée par Côte d’Azur Habitat, le principal bailleur des Alpes-Maritimes présidé par Anthony Borré, elle comprend désormais tous les principaux acteurs locaux.
L’accord est désormais officiel après la signature du document au Palais Sarde le mercredi 7 mai. Il comprend Erilia, CDC Habitat, Habitat 06 – le satellite du Conseil départemental – Batigere ou encore Vilogia. On retrouvait aussi la Préfecture, le parquet, la police nationale et la gendarmerie, ainsi que l’Association régionale des HLM de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Corse.
Ce partenariat doit « assurer aux Niçois un cadre de vie paisible dans un environnement sécurisé, tout en adoptant une posture ferme contre les comportements déviants, comme les occupations illégales et les nuisances sonores ou comportementales. »
10.000 logements de plus concernés
Concrètement, avec cette expansion, le système touche aujourd’hui 24.000 résidences. Auparavant, il concernait 14.000 appartements. Suite à ce « contrat de confiance », pour reprendre l’expression du maire, 183 familles ont été exclues du parc social Côte d’Azur Habitat rien que l’an passé.
Au total, nous recensions 541 procédures d’expulsions sur les quatre dernières années. Il s’agit en grande partie de délinquants, de trafiquants ou encore de personnes coupables d’actes de violence, notamment sur des représentants de la loi et des agents de l’office HLM.
En plus de ces mesures, deux quartiers bénéficient des patrouilles de la GAIDA : les Moulins et Roquebillière. La brigade, composée de vigiles privés, a pour rôle de patrouiller autour des immeubles, particulièrement en soirée. Elle est aussi amenée à créer du lien social en veillant à la tranquillité des habitants.
Plus de 4000 évacuations par la GAIDA
Ses membres assermentés sont équipés d’armes de catégorie D, incluant les matraques, bombes lacrymogènes, gilets tactiques, casques et les boucliers. Sans oublier un système d’alerte connecté au Centre de surveillance urbaine (CSU), disponible sept jours sur sept.
D’abord envoyés aux Moulins en mai 2024, ils sont également déployés dans l’Est de la commune depuis mars 2025. Et le bilan satisfait visiblement la municipalité. Dans le premier secteur, le« groupement d’agents interbailleurs contre les désordres et les abus » a procédé à 3841 évacuations d’individus indésirables. On lui attribue la découverte de 64 armes blanches et de près de 7 kilogrammes de stupéfiants.
Trois recrues de plus très bientôt
Dans le second, on parle de 372 expulsions, 12 armes blanches et 100 grammes de drogue, le tout en un peu plus d’un mois.
Ajoutons que l’effectif de la GAIDA, la « garde » en niçois, s’apprête à passer de 22 à 25 personnes « pour assurer une présence continue ». Une opération qui dispose d’un budget de 2,4 millions d’euros, déboursé par la Ville, la Métropole et les bailleurs.
Toutes les villes devaient le faire