L'élu, qui disposait d'une délégation liée à la gestion du centre-ville, n'a pas fourni de "preuve d'un travail effectif". Sans que sa rémunération ne soit suspendue, entre Saint-Laurent et l'Asie, pendant trois ans.
Les grandes communes passent toutes par là. À intervalles réguliers, le Chambre régionale des comptes jette un oeil attentif à la gestion des différentes collectivités. Le compte-rendu relatif à Cagnes-sur-Mer était dévoilé mi-juillet, celui sur la Ville de Nice est dans les tuyaux. C'est Saint-Laurent-du-Var (2017-2022) qui a, dernièrement, fait l'objet de l'attention des inspecteurs en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Tel que nous le décryptons dans cet article du 8 décembre, les experts régionaux évoquent plusieurs points d'intérêt, tels que la bétonnisation du littoral ou la situation de la dette communale. Mais ils relèvent aussi une histoire pour le moins étonnante.
Le rapport explique qu'un conseiller municipal de la mandature 2014-2020 a été absent d'une grande partie des séances plénières, puisqu'il s'est établi… en Thaïlande, à partir de septembre 2017 !
La loi ne le forçait pas à démissionner, ce qu'il s'est d'ailleurs bien abstenu de faire. "Son absence, connue de la commune, aurait nécessité l’arrêt du versement de l’indemnité de fonctions. Celle-ci a pourtant continué d’être versée sans interruption, pendant trois années."
Le conseiller "aurait ainsi perçu, d’octobre 2017 à mai 2020, une somme indue à hauteur de 4.500 euros". Cette rémunération était liée à une "délégation de fonction portant sur les affaires relatives à l’aménagement de la zone urbaine et au management du centre-ville". Mission qu'il aurait donc exercé de très, très loin !
Il est à noter que, "en dépit des observations de la chambre, ni l’ordonnateur ni l’intéressé n’ont produit de document attestant d’un maintien à distance des relations de travail et et donc, d’un exercice effectif des fonctions"...