Grâce aux données gouvernementales sur l’artificialisation des sols, il est possible de découvrir à quel point les villages maralpins ont été touchés par la "bétonisation" de l’environnement au cours de la dernière décennie.
Sommaire
Habitats, routes, ou encore zones d’activités, ces dernières années les terrains naturels (agricoles, forestiers…) ont perdu de l’importance au profit d'activités humaines.
L’ambition du gouvernement est de mettre un frein à cette tendance, notamment via l’objectif "zéro artificialisation nette des sols" en 2050 qui tient dans la loi "Climat et Résilience". Dans ce texte, il est demandé aux différents territoires, communes, départements et régions, de baisser de 50 % le rythme de la consommation des espaces naturels d’ici à 2030.
A la suite de quoi, il faudra même ne plus artificialiser du tout, ou alors, il s’agira de "renaturer" chaque mètre carré grignoté sur la planète.
En observant les données publiées par le ministère de l’Environnement, que vous pouvez retrouver ici, il est possible de mesurer le pourcentage du terrain accaparé par les constructions humaines.
Saint-Paul-de-Vence en tête de liste
Avec le portail de recherches de nos confrères du Dauphiné, nous pouvons déterminer quel village des Alpes-Maritimes a le plus édifié sur la surface de la terre entre 2009 et 2022. En numéro un de ce classement, la localité de Saint-Paul-de-Vence, avec +3,8 % de sa superficie ayant été artificialisée (majoritairement pour des habitations).
Arrivent ensuite Opio (+3,2 %), Biot (+3,1 %), Valbonne (+3 %, principalement pour les activités) et La Gaude, qui forment le top 5 maralpin des “moins bons élèves” sur le sujet.
Le reste des dix premières places est occupé par Châteauneuf-Grasse (+2,9 %), Vallauris (+2,7 %), la Colle-sur-Loup (+2,6 %), Roquefort-les-Pins (+2,6 %) et enfin Drap (+2,4 %).
Certains villages n'ont pas grignoté sur leur surface naturelle
De l’autre côté, plusieurs agglomérations n’ont pas réduit leur taux de surfaces naturelles en 13 ans. C’est le cas de Breil-sur-Roya, Saorge, Entraunes ou encore Puget-Rostang.
Parmi les principales villes du 06, Cannes (+0,7 %) et Menton (+0,9 %) s’en sortent assez bien, tandis que Saint-Laurent-du-Var (+1,3 %), Antibes (+1,4 %) et Grasse (+1,4 %) sont dans le top 30.
À Nice, l'ambivalence
Toujours d'après ces données, entre 2009 et 2022, l'artificialisation des sols a progressé de 2,1 % à Nice, à 80 % pour du logement. 11 nouveaux hectares ont été bétonnés sur la seule période 2020-2021, une proportion 6 fois plus importante que dans les autres grandes communes françaises. Mais dans le même temps, la municipalité s'est fixé l'objectif d'avoir planté un arbre pour chaque habitant d'ici 2026. Il s'agit là de la promesse la plus ambitieuse du pays dans le domaine.