PARTIE 2/3. Urbanisme, sécurité, climat, éducation, culture: autant de sujets d’intérêt majeur qui cristallisent les attentes dans les Alpes-Maritimes. Dans un contexte politique local marqué par des tensions entre collectivités, Charles Ange Ginésy (Les Républicains) défend une approche pragmatique et territoriale, recentrée sur les projets concrets.
- PARTIE 1… Rapport au RN, élections municipales, Éric Ciotti, LR… Les vérités politiques
- PARTIE 2… Collèges, Roseland, chantiers… « Nos projets pour Nice »
- PARTIE 3… « Le Département apaise, et réduit les fractures »: le bilan d’étape du président
Deux projets font débat à Nice: celui de l’espace Laure Ecard à Saint-Roch et celui de la construction d’un immeuble dans le jardin du Bois de Boulogne, à l’Ouest. Un nouvel épisode de la mauvaise entente entre la Ville et le Département, qui bloque cette fois des chantiers?
C’est avant tout un débat démocratique. Pour l’Espace Laure Ecard, la Ville de Nice souhaite rénover sa partie (pour y installer une mairie annexe et un poste de police, NDLR) et envisage une entrée commune via le Département. Je n’ai aucune crispation, on peut discuter, même si pour l’instant, aucune demande formelle ne m’est parvenue. Je n’ai pas d’opposition de principe.
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Concernant le Bois de Boulogne, depuis 2017, oui, j’y défends la construction d’un nouveau CADAM (centre administratif, NDLR). L’actuel équipement a un certain âge, l’isolation thermique est défaillante, les services dispersés… Il est nécessaire de recentraliser nos forces administratives et de secours, et donc de construire. Je veux être clair: la Plaine du Var, ce n’est pas le Département qui l’a urbanisée! Construire ce centre est une priorité d’intérêt départemental.
Vous portez la création d’un centre commun de vidéoprotection pour les communes maralpines, et celle d’un centre de gestion des risques. Ne risque-t-on pas un doublon avec le « super commissariat » de Nice, bientôt livré dans l’ex-hôpital Saint-Roch?
Notre centre de gestion des risques rassemblera toutes les forces de secours dans un site central, connecté à toutes les infrastructures de transport. Quant à l’hypervision, nous voulons offrir aux petites communes un outil de vidéoprotection mutualisé. Beaucoup de maires n’ont pas les moyens de se doter de tels équipements, et ils sont ravis de notre initiative — complétée par des aides à l’achat de nouvelles caméras. Le projet a, de nouveau, été validé en séance plénière au cours du mois de janvier. Nice, avec ses 400.000 habitants, aura son propre dispositif. Mais pour le Moyen et le Haut pays, cet outil départemental sera essentiel.
Vous avez racheté à la mairie de Nice l’abbaye de Roseland. Pour quoi faire?
Notre objectif reste d’y installer un « Observatoire du climat ». Aujourd’hui, Météo-France joue un rôle clé, avec notre soutien. Nous avons modernisé des capteurs, comme celui du mont Vial. Cet observatoire permettra d’allier météorologie et climatologie grâce à des technologies de pointe. Ce ne sera pas un lieu grand public, mais un centre de recherche de qualité, dédié aux scientifiques et aux laboratoires.
Quels moyens concrets seront alloués à la culture dans les Alpes-Maritimes cette année?
Le budget culturel passe de 21,3 à 22,6 millions d’euros. Il n’y a pas de coupe, au contraire! Nous avons toujours privilégié une offre variée : plus de 700 spectacles gratuits, comme les « Estivales », qui fêtent cette année leurs 30 ans, ou le festival « C’est pas classique », qui célébrera ses 20 ans. De belles et grandes expositions sont aussi prévues cet été, notamment celle de Salvador Dalí, à l’espace culturel Lympia.
En matière d’éducation, quelles sont les prochaines grandes rénovations et constructions de collèges?
Nous avons quatre nouveaux collèges en projet: Levens (400 élèves), Gattières (700 élèves), Drap (400 élèves) et Saint-Isidore (700 élèves). Nous avons bien identifié, avec la Métropole, un terrain crédible pour celui de la Plaine du Var. Nous en sommes à la discussion entre services. Celui des Campelières, à Mougins, sera totalement reconstruit. Les effectifs scolaires baissent, nous devons donc construire de manière raisonnée. Concernant le collège Jean Giono à Saint-Roch, une extension est à l’étude, mais pas encore programmée. J’évoque ici mon « Plan collèges 2021-2028 », puisque vous le savez, pour construire un établissement, il faut dix ans.