❝ L'invitée - Du 7 au 9 octobre, Nice accueille, pour la première fois de son histoire, le Congrès national des femmes chefs d'entreprises. Chaque année, les FCE de France se réunissent à l'occasion d'un grand rendez-vous. Rencontre avec Maty Diouf, adjointe du maire Christian Estrosi, chargée notamment du Droit des femmes.
Fondées en 1945 à l'initiative d'Yvonne-Edmond Foinant, les FCE sont aujourd'hui implantées dans 57 pays. Il s'agit du premier réseau d'entreprenariat féminin, avec 82 clubs actuellement en activité.
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1 - Qu'attendez-vous concrètement de cet évènement ?
Maty Diouf : Son organisation, ici, démontre l'attractivité de Nice. Il permettra également de donner une belle visibilité aux politiques publiques que nous mettons en place pour l'égalité femmes-hommes, l'émancipation, l'entreprenariat féminin. Mais nous n'en sommes pas à notre premier évènement d'importance ! Nous avons déjà accueilli le Women Equity Forum, le ELLE Active en 2017… Ces rendez-vous permettent d'élargir nos réseaux. Toutes les femmes dirigeantes du territoire sont attendues (500 intéressées se sont inscrites, ndlr).
2 - Quelle implication avez-vous en tant qu'élue ?
Tout part d'une rencontre avec Marielle Walicki, présidente des FCE 06 en 2015. Le siège de l'association étant à Cannes… alors il y a eu un lobbying de ma part pour mettre en avant Nice. L'idée était de créer un écosystème, une dynamique de partenariat : notre cité peut accueillir et accompagner l'entreprenariat féminin. Nous avons réussi à créer une réelle confiance sur ce sujet.
"Nous voulons valoriser les femmes méritantes, les femmes qui osent"
Maty Diouf, adjointe au maire de Nice
Mon rôle de femme politique et d'additionner les forces vives.
3 - N'y a-t-il pas l'envie de passer du prisme des femmes victimes, et elles le sont encore bien trop souvent en France, à celui des femmes puissantes ?
C'est tout à fait notre message ! Elles sont créatrices, forces de proposition, déterminées… La lutte contre les violences est l'un de mes grands engagements. Mais il faut aussi mettre en lumière "l'empowerment". L'essor économique de notre ville leur est aussi dû.
4 - Nice serait la 4e ville "la plus paritaire de France". Comment une mairie, par exemple, peut-elle y contribuer ?
C'est très encourageant : cela prouve évidemment que nos actions de long terme commencent à payer. L'égalité femmes-hommes, c'est un travail de longue haleine. Si on veut réellement changer les mentalités, ça prend du temps.
La Ville de Nice y travaille, notamment par la sensibilisation, depuis pas mal d'années. Nous sommes des partenaires solides pour les femmes qui entreprennent.
5 - À quels obstacles sommes-nous encore confrontés ?
Il y a des barrières invisibles, que les femmes se fixent elles-mêmes. Certaines sont aussi freinées par la charge mentale, la difficulté de trouver un équilibre entre la vie pro, et la vie familiale. L'égalité, c'est fondamental, mais il faut mettre le cap vers la complémentarité entre les femmes et les hommes.
Au programme !
Le 7 octobre à 17h30, accueil à la Villa Masséna suivi, à 20h30, d'un dîner au Grand Balcon, un restaurant gastronomique du Vieux-Nice.
Le 8, c'est le jour du congrès, entre l'Opéra et le Negresco. À 20h, c'est soirée de gala au Palais de la Méditerranée.
Le 9 octobre est placé sous le signe de la détente avec des excursions culturelles en Italie, à Monaco et Eze, à Saint-Paul-de-Vence ainsi qu’à Nice. La soirée de clôture sera donnée à l’hôtel Cantemerle de Vence.