L'obligation vaccinale pour les soignants entre en vigueur à partir d'aujourd'hui. Comme partout, certains sont opposés à cette mesure, et comme dans d'autres professions, les non-vaccinés s'exposent à des sanctions. Au CHU de Nice, les décisions tombent déjà.
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C'était annoncé, ça devient réalité. Depuis ce mercredi 15 septembre les soignants sont soumis à l'obligation vaccinale.
Selon la loi, ils devront "justifier de l'administration d'au moins une des doses requises dans le cadre du schéma vaccinal" pour continuer à exercer leurs fonctions. Une mesure valable jusqu'au 15 octobre, date à laquelle les deux injections seront obligatoires.
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Comme dans toutes les professions, certains groupes (minoritaires) refusent cette vaccination obligatoire. Les établissements hospitaliers prennent donc les premières sanctions.
450 suspensions au CHU de Nice
Dès ce mercredi 8 h, 450 membres du CHU de Nice ont été suspendus pour refus de présentation du "pass sanitaire" ou refus de se faire vacciner.
Secrétaires, infirmiers, opérateurs radio et même un jeune chirurgien… Tous les secteurs de l'hôpital sont concernés. Cet arrêt de travail forcé est une mesure inédite qui suspend également les salaires et les congés.
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Pour pouvoir retrouver leur poste, les membres hospitaliers devront fournir les justificatifs demandés. Ils seront contactés par le service des ressources humaines (RH) dans les trois jours. S'ils sont toujours réfractaires au respect des nouvelles règles, ils seront suspendus pour 2 mois.
Des cas minimes
Mais ces 450 professionnels de santé représentent une faible quantité du personnel du CHU de Nice. Sur les 7.500 membres de l'hôpital, 95% sont vaccinés avec au moins une dose.
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Quelles réactions des syndicats ?
C'est la douche froide pour les syndicats des soignants. À nos confrères de France Bleu Azur, Ghislaine Raouafi, secrétaire de la CGT à l'hôpital Pasteur, a affiché son dépit face à une telle situation qui fait passer les soignants du rôle de "héros en mars dernier au moment des applaudissements à celui de zéros qu'on accuse de véhiculer la maladie".
Selon la CGT, le personnel sur le grill ne devrait pas être licencié. En revanche les sanctions prévues sont encore floues du fait de la nouveauté de la mesure : "Est-ce que ce sera une fin de contrat, ou bien une faute professionnelle ?"