L'obligation vaccinale s'applique aux personnes en contact avec du public dans le cadre professionnel. Concernés par cette mesure, les sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes disent non et préparent deux manifestations à Nice.
Ils seront en tenue, mais pas pour les interventions. Les pompiers appellent à manifester à Nice. Le premier rassemblement se tient en statique ce jeudi 9 septembre devant la préfecture des Alpes-Maritimes.
Un autre regroupement est prévu à 14 h 30, demain, sur la place Masséna. L'idée est soutenue par le Syndicat Autonome SPP-PATS 06. Son président, André Goretti, affirme que l'obligation vaccinale provoque des "tensions dans [sa] caserne, les pro-vaccins et les réfractaires se divisent".
Un appel qui n'est pas nouveau. Une première manifestation avait eu lieu le samedi 4 août. Le 31 juillet, à l'occasion d'une mobilisation contre le "pass sanitaire, une dizaine de pompiers avaient rejoint le cortège, comme nous vous le rapportions dans cet article.
Protester contre "l'atteinte aux libertés"
Le responsable du syndicat précise tout de même, cité par Actu Nice, qu'il ne s'agit pas d'un rassemblement "contre la vaccination ou le pass sanitaire", mais d'une protestation "contre l’atteinte aux libertés fondamentales, celle des libertés de choix".
Le 24 août dernier, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a rejeté une requête portée par 672 pompiers professionnels et volontaires. Ces derniers invoquaient une atteinte au "droit à la vie" et au "droit au respect de la vie privée et familiale". Des dispositions inscrites dans la Convention européenne des droits de l’homme.
Quelles conséquences ?
Comme pour les autres secteurs d'activités, si l'employé n'est pas en mesure de présenter un "pass sanitaire", il ne sera plus payé. Une mesure drastique mise en place depuis le 30 août et l'extension du précieux sésame. Les syndicats craignent alors une baisse des effectifs disponibles.
A ce jour, 80% des pompiers, tous statuts confondus, ont été vaccinés avec au moins une dose. Selon une étude Ipsos commandée par le ministère de l'Economie, seul 9% des soldats du feu ont fait savoir leur opposition à la vaccination.