C'est un non, poli mais clair. La métropole de Nice, la plus touchée de France par la nouvelle flambée épidémique, n'aura pas le droit à "un traitement de faveur", a fait savoir le ministère de la Santé à nos confrères de Nice-Matin ce lundi 28 décembre au soir.
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"On comprend l’impatience du maire de Nice et on salue le message de confiance en la vaccination qu’il fait passer auprès de la population : c’est précieux", a gentiment cajolé le porte-parolat d'Olivier Véran.
Avant d'être plus ferme : "Il n’y aura pas de traitement de faveur. La campagne de vaccination à Nice commencera comme dans tous les départements de France : la semaine prochaine. On fait tout pour répondre aux besoins et pour vacciner les plus fragiles."
"Cela demande une énorme logistique" a-t-il fait valoir, au même titre que l'importance de "respecter un principe d’égalité sur l’ensemble du territoire français".
Le ministère a souligné que "des doses de vaccins sont d’ores et déjà en cours d’acheminement" vers nos ville, tout en rappelant que "la situation de Nice et des Alpes-Maritimes (sera abordée) en conseil de défense sanitaire" demain matin, mardi.
Ce matin, à l'issue d'un Conseil local de Santé convoqué en urgence, le maire de Nice avait assuré devant la presse avoir demandé au gouvernement de rendre disponible le plus vite possible le vaccin contre la Covid-19 dans notre département.
Requête refusée, donc.
"On ne peut pas accepter que le vaccin soit testé en Île-de-France et pas dans notre département qui est particulièrement touché. Notre campagne de vaccination devait commencer dans huit jours, je demande qu’elle commence immédiatement"Christian Estrosi, le 28/12
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En quelques jours, les principaux indicateurs clés se sont dégradés dans notre département, faisant aujourd’hui de Nice la métropole la plus touchée en France par ce rebond épidémique. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette alerte, comme les flux de populations aux frontières, un relâchement concernant les gestes barrières mais aussi une forte augmentation des tests à l'approche des fêtes, qui aurait pu faire grimper significativement le nombre de nouveaux cas.
Source : Nice-Matin (article abonnés)