Dans l'immédiat, pour lutter contre l'escalade de la violence, la Ville de Nice compte s'appuyer sur des vigiles privés et le renforcement de la vidéoprotection.
Il dénonce "l'inertie du gouvernement".
Christian Estrosi a annoncé mercredi 5 avril à l'AFP un plan d'action pour les Moulins, dont les dealers "tentent de prendre le contrôle", afin d'éviter chez nous une situation "à la marseillaise".
L'édile indique avoir pourtant alerté "à de multiples reprises" le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, sans que l'Etat ne déploie de moyens à la hauteur des enjeux.
Dimanche, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux avait fait sensation : on y voyait une escouade de dealers armés patrouiller à Nice en plein jour. Le lendemain, le premier adjoint Anthony Borré avait préconisé la mobilisation de l'armée dans les quartiers chauds.
Christian Estrosi dévoile donc son plan : "renforcer", tout d'abord, le réseau de vidéoprotection aux entrées et sorties du secteur, pour "tenter d'identifier et suivre les dealers et les consommateurs".
"A partir de (jeudi), des caméras LAPI (NDLR : Lecture automatique des plaques d'immatriculation) vont être installées, permettant d'apporter des preuves à la police".
Il proposera également le 14 avril au conseil municipal de réunir les bailleurs volontaires "pour embaucher des agents de sécurité privée". Au nombre de 24 d'ici à la fin de l'année, ils "pallieront le manque d'effectifs de la police nationale, feront des rondes aux Moulins, surveilleront les immeubles et les cages d'escaliers".
Le maire, qui indique que "60% des dealers aux Moulins sont des clandestins", a récemment proposé la création d'un centre de rétention administrative "temporaire" de 60 places, qui s'ajouterait à l'actuel CRA et ses 40 places : "Mais je n'ai pas eu de réponse de M. Darmanin !"
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De son côté, la gauche niçoise réclame dans nos colonnes ce 5 avril "le retour d'une vraie police de proximité" et encourage "à rouvrir le débat sur la légalisation des drogues douces".
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