"Dans cette situation, il nous faut un plan d'action ferme et rapide"
C'est l'image choc de ce début de semaine : une escouade armée, en plein jour à Nice Ouest, patrouillant dans une rue. Des trafiquants de drogue, semble-t-il équipés comme des soldats, au vu et au su de tout le monde.
Ce lundi 3 avril, la préfecture des Alpes-Maritimes annonçait une dizaine d'interpellations, une saisie d'armes et de drogues. La semaine passée, les riverains des Moulins, invités par les autorités à un échange, disaient tout leur ras-le-bol d'une situation qui se dégrade depuis des années.
"On ne peut pas dire que l'État ne fait rien" a plaidé le préfet en conférence de presse, tout en reconnaissant que des moyens supplémentaire et l'autorisation de la reconnaissance faciale pourraient permettre d'aller plus vite.
Invité ce mardi 4 avril de notre partenaire BFM Nice Côte d'Azur, le premier adjoint au maire Anthony Borré a recommandé l'intervention de l'armée, via la force Sentinelle, "pour apaiser les choses, veiller aux allées et venues. Nous sommes prêt à utiliser les caméras qui lisent les plaques pour voir qui entre et sort du quartier".
Celui qui est chargé de la sécurité dans l'équipe municipale réclame par ailleurs "une fermeté totale à l'égard des clandestins" souvent embrigadés dans les trafics. La Ville mettrait à disposition de l'Etat un local communal pour y installer un centre de rétention provisoire.
Pour finir, il demande au préfet un "contrôle rapide et complet des caves et des garages". La police municipale pourrait "y prêter son concours".
Le bailleur Côte d'Azur Habitat décompte "30 expulsions de trafiquants de drogue" des logements sociaux des Moulins ces derniers mois.