Un enseignant a rapporté plusieurs comportements problématiques dans son collège pendant l'hommage rendu au professeur assassiné à Conflans, le 16 octobre dernier. Sur les réseaux sociaux, des élèves se vantent d'avoir "ri, parlé, fait des cris d'animaux" pendant la minute de silence rendue à cette victime du terrorisme, dans au moins deux lycées de notre ville. Malaise.
MAJ : EXCLUSIF. Nice : à 13 ans, il mime un égorgement dans sa classe juste avant l'hommage à Samuel Paty
SOCIÉTÉ — La lecture de ces messages font osciller entre colère, stupeur et dégoût. Hier soir, sur l'antenne de notre partenaire Azur TV, un professeur de collège expliquait que 20 signalements pour comportements suspects ont été émis par son établissement. Contacté cet après-midi, le rectorat dément ce chiffre : "le professeur faisait une généralité, il ne parlait pas de son collège" nous a-t-on dit.
D'après l'enseignant, certains adolescents ont tenus des propos affirmant qu'ils soutiennent le terroriste de Conflans, légitimant ainsi la décapitation de Samuel Paty, coupable, d'après les milieux islamistes, d'avoir enseigné la liberté d'expression à sa classe. D'autres collégiens auraient manifesté leur désintérêt pour l'hommage, adoptant une attitude si inquiétante que les professeurs ont saisi leur hiérarchie.
Attentat : à Nice, des collégiens "d'accord avec l'assassinat de Samuel Paty"
D'après nos informations, des jeunes ont également piétiné la mémoire du professeur assassiné jusque sur Twitter.
Dans plusieurs tweets, ils rapportent ainsi des dérapages au lycée du Parc Impérial et à Guillaume Apollinaire.
Tous ces messages moqueurs ont été envoyés depuis des smartphones localisés à Nice par Twitter. Pour des raisons juridiques, Nice-Presse ne peut pas afficher les identifiants des comptes en question.
Environ 400 "incidents" ont été signalés en France lors de l’hommage au professeur assassiné pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet en début de semaine, a annoncé ce 6 novembre l'Éducation nationale.
Jean-Michel Blanquer décompté ce vendredi sur RTL "une dizaine" de poursuites pénales après des "incidents". Au moins 160 élèves ont refusé de participer à la minute de silence ou l’ont perturbée et 150 cas d’apologie du terrorisme ont été rapportés.
À Nice, le député Éric Ciotti préconise la suspension des allocations allouées aux parents des élèves signalés.
Le conseiller municipal RN Philippe Vardon a fait part de son indignation ce matin, avant de saisir le recteur.
Article mis à jour à 18 h : contacté, le rectorat affirme ne pas avoir eu connaissance pour l'heure de ces incidents, pas plus que le représentant des parents d'élèves du Parc Impérial Éric Fouzari. Ils se tiennent toutefois "très attentifs".