Crise sanitaire : les étudiants de Nice fâchés avec le sport ?

Démotivés, lassés, trop occupés… Avec le confi­nement de mars 2020, des milliers d’étudiants ont été contraints d’arrêter leur activité physique. Certains n’ont jamais repris.

« Les confi­ne­ments ont cassé une dynamique entre le sport et les jeunes. » Dans les colonnes de Nice-​Presse en octobre dernier, l'élue municipale Barbara Prot mettait déjà en garde contre ce phénomène non sans consé­quences sur la santé. 

Tigran Petrosyan est dans cette situation. À 23 ans, il a été contraint de stopper la salle au début de la crise sanitaire. "Quand on fait du sport en continu plusieurs fois par semaine, c’est dur de tout stopper d’un coup. Après le décon­fi­nement, il fallait prendre des rendez-​vous, s'organiser plusieurs jours en amont". Une galère qui l'a découragé. "On peut vite décrocher. Mais je vais essayer de reprendre" se promet-il. 

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Comme lui, nombre d'habitués ont déserté, depuis, les BasicFit, Fitness Park et consorts depuis l'arrivée du Covid. Sans récupérer la foi quand les équipe­ments ont été à nouveau dispo­nibles. Surpoids, isolement social… l'arrêt brutal d'activités peut être rapidement néfaste.

Autre cas de figure avec Estelle Garcia. En douzième année de danse au moment où déferle l'épidémie, son école ferme, percutée par la crise. "J’ai voulu recom­mencer en essayant d'autres établis­se­ments. Mais quand on s’habitue à un groupe et à une prof, c’est compliqué d'aller ailleurs." Le défi de concilier passions, études et job étudiant ont eu raison de son parcours. 

Les assos en première ligne

À l'occasion de la grande Journée d’Accueil des Étudiants (JAE) en septembre dernier, la Face 06, qui regroupe toutes les assos des Alpes-​Maritimes, avait mis en place plusieurs stands pour encou­rager à s'y remettre.

Durant toute l’après-midi, les diffé­rents campus niçois s’affrontaient autour de parcours variés. Titouan Pageaud, président du BDE de la Fac de sports, milite pour plus d'activité physique dans les écoles.

"On organise souvent des tournois, des soirées trampoline, on fait beaucoup de comm' . Il nous arrive de conclure des parte­na­riats avec des clubs pour aller voir des matchs ou obtenir une licence moins chère." Une façon ludique d'attirer les néophytes.

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