"Ils font Nice" : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
Depuis juin, Rémy Bruny est le nouveau président de la FACE 06, la Fédération des associations et corporations étudiantes des Alpes-Maritimes. Tout au long de l'année, il jongle entre son master en technologies numériques et son engagement pour ses camarades.
Nice-Presse : Comment êtes-vous arrivé dans le milieu associatif ?
Rémy Bruny : "J'ai toujours baigné dedans ! Le déclic, je l'ai eu quand je suis parti au Canada. Après le collège, j'y ai étudié pendant deux ans et demi.
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Le système scolaire est vraiment différent d'ici. Tout est lié à l'école : le sport, la musique… un peu comme dans les séries américaines. Les étudiants sont vraiment impliqués.
J'ai aussi découvert que, lorsqu'on est investi, qu'on se lance dans des projets pour aider les autres, on a aussi tendance à mieux réussir.

Quand je suis rentré en France, j'ai fait une terminale littéraire à Antibes, où j'ai créé un bureau des élèves (BDE). Ensuite, je me suis dirigé vers la faculté de Carlone à Nice pour y faire une licence de psychologie.
Parallèlement, j'ai réalisé un parcours associatif en intégrant le BDE LASH, à la Fac des lettres, arts et sciences humaines.
En troisième année, j'ai d'ailleurs été président pendant quelques mois, puis en janvier je suis entré à la FACE 06."
Quelles sont vos missions en tant que président ?
"Ma fonction principale, c'est de représenter la FACE 06 auprès des partenaires et des collectivités. Je négocie pour faire avancer nos projets. Par exemple, pour l'épicerie, je dois trouver des financements.
Il y a aussi l'image médiatique et évidemment la gestion de l'équipe, puisque, au total, nous sommes trente-cinq. De manière plus générale, je veille au bon fonctionnement de l'association. Ça fait des journées bien remplies avec mes cours à côté ! (il sourit) "
Quelles sont vos meilleures adresses pour les étudiants ?
"Je vais nécessairement dire le 9 rue d'Alsace-Lorraine ! Il y a notre restaurant solidaire qui est ouvert le mardi et le jeudi. Ils peuvent venir manger gratuitement. C'est une atmosphère chaleureuse et conviviale.
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Il y a aussi l'épicerie solidaire. C'est sur critères sociaux. Elle permet de faire des courses à -15% des prix du marché.

Après, je conseille à chacun de se rapprocher de l'association de son campus. C'est important pour savoir ce qui existe. D'ailleurs sur notre site internet, on peut trouver le guide social de l'étudiant azuréen. Il répertorie toutes les aides auxquelles ils ont droit."
Que pensez-vous de notre ville ?
"On a tendance à dire que c'est une "ville de vieux", mais je ne pense pas que ce soit le cas. Les choses sont en train de bouger cette année, notamment avec le dispositif "Ma Rentrée à Nice" qui a été lancé.
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Il offre une programmation culturelle avec des événements qui ont lieu toutes les semaines, à la Maison de l'Étudiant. Cela permet de dynamiser la jeunesse sur des thématiques qui sont différentes, comme l'Opéra, le théâtre, ou des concerts…"
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Où vous voyez-vous dans quelques années ?
"J'aurai terminé mes études, je travaillerai. Mais ce parcours associatif marque ma vie. Pour moi, il représente cinq, voire peut-être six années. Ça change une personne au fond d'elle-même, et ça donne une dynamique pour la suite.
Je ne sais pas si je serais encore à Nice. Je suis particulièrement attaché au Sud, vu que je suis d'Antibes, mais je réalise une formation qui me mène au métier d'ergonome. Il y a des choses à Sophia Antipolis, mais je serai peut-être amené à partir."
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