Le président de la République doit s’exprimer en milieu de semaine prochaine pour annoncer les différentes étapes du "déconfinement progressif" sur lequel travaille en ce moment l'Elysée. Prudence, avant la (très probable) troisième vague de février, dont il faudra atténuer au maximum la portée.
CONFINEMENT — Il brassera moins d'air que Jean Castex. En milieu de semaine prochaine, quelques jours avant le point d'étape du 1er décembre, ce sera (enfin) l'heure du calendrier pour Emmanuel Macron. Le chef de l'État va s’exprimer pour annoncer clairement à des Français à bout de patience les étapes et les modalités du "déconfinement progressif".
"Alors que plusieurs laboratoires pharmaceutiques évoquent l’arrivée imminente sur le marché d’un vaccin et que l’épidémie apparaît de nouveau sous « contrôle », selon le ministre de la santé, Olivier Véran, Emmanuel Macron veut profiter de cette brèche pour dessiner une lueur d’espoir dans le jour sans fin de la crise sanitaire" note ce matin Le Monde.
Il reste encore de nombreux arbitrages à mener : c'est au jour le jour, les yeux rivés sur les indicateurs sanitaires, que le gouvernement prend ses décisions. Mais l'ébauche du plan de sortie de confinement a déjà fuité dans les médias, a-t-on appris, notamment, grâce à l'AFP.
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Les commerces considérés comme non-essentiels devraient pouvoir rouvrir autour du 1er décembre — eux réclament une reprise dès le 27 novembre. La décision n'est toujours pas prise.
Un "allègement" concernant les cérémonies religieuses est également sur la table.
Couvre-feu
L'exécutif planche en ce moment sur l’instauration d’un couvre-feu national, sur le modèle de celui qui avait été mis en place (sans succès notable) en octobre. L'idée est de faire un "déconfinement progressif" pour que les Français gardent à l'esprit la gravité de la situation — les hôpitaux sont encore soumis à une forte tension — et gardent un esprit de responsabilité pendant les fêtes de fin d'année.
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Pour Noël et le 31 décembre, le nombre de participants aux fêtes privées devrait être encadré, certainement avec la formule "six à la maison", pour éviter de créer de nouveaux clusters. Laisser passer l'organisation de réunions en grand nombre n'est pas du tout à l'ordre du jour.
Vaccin
L’exécutif "se met dans les starting-blocks pour être prêt à distribuer un vaccin contre le Covid-19", a assuré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur France 2, en précisant que la France a "budgété" pour cela 1,5 milliard d’euros pour 2021.
La campagne de vaccination devrait être annoncée pour le mois de janvier : il va falloir mener un grand travail de pédagogie tant les Français, d'après plusieurs sondages, ont l'air réticents à y avoir recours. L'idée de rendre le vaccin obligatoire est pour l'heure totalement écartée par le gouvernement, assure encore Le Monde, de source ministérielle.
Pour les bars, restaurants, "l’attente sera longue": un retour "à la normale" ne pourrait intervenir qu'au 1er février, ou, au plus tôt, mi-janvier.
Un nouveau conseil de défense sanitaire doit se tenir mercredi à l’Élysée pour faire le point de la situation.
La France a dépassé mardi la barre des deux millions de cas confirmés de Covid-19 depuis le début de l’épidémie, a annoncé le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. Celui-ci a précisé qu’il y avait par ailleurs "un nombre inégalé de 33 500 patients Covid hospitalisés".