Face à Christian Estrosi dont la popularité reste très solide au mitan de son troisième mandat, le parti zemmouriste espère nouer une alliance avec Les Républicains.
Un premier sondage, trois ans avant l'échéance. Tel qu'évoqué dans nos colonnes, le Journal du dimanche dévoilait le 26 février les résultats d'une étude d'opinion menée par l'Ifop au sujet de la prochaine élection niçoise.
Résultat des courses, un maire qui caracole en tête, loin devant ses opposants les plus acharnés. Christian Estrosi obtiendrait 35% au premier tour, lui qui est d'ores et déjà candidat à un quatrième mandat. Son meilleur ennemi, Eric Ciotti, ne rassemblerait que 25% des suffrages.
Pas bien plus brillant du côté de l'extrême droite. Le RN s'en tirerait à 6%, d'un cheveu devant Reconquête, à 5%. De là à envisager une alliance tripartite, pour tenter de mettre en difficulté l'édile sortant ?

"Personne n'y arrivera seul"
Jean Moucheboeuf, élu d'opposition et référent de Reconquête dans les Alpes-Maritimes, nous a répondu sur cette question de stratégie.
Invité de "Dites-le vous-même", l'émission vidéo des rédactions de Nice-Presse et RCF Radio (diffusée vendredi 3 mars), le conseiller municipal a indiqué "tendre systématiquement la main. Mais on ne sait pas où est Eric Ciotti. On lui a proposé de se joindre à nous pour sauver le palais Acropolis, on l'attend toujours".
"Nous, on souhaite une alliance avec tous les Républicains, les forces politiques de cohérence et de conviction. C'est ce que démontre ce sondage : personne n'y arrivera seul. Pas plus Eric Ciotti qu'un autre".
Les bonnes ondes envoyées par Reconquête au député maralpin ne datent pas d'hier. À l'occasion des dernières élections législatives, le parti d'Eric Zemmour avait choisi de ne pas investir de candidat face à l'actuel président des Républicains, pour favoriser sa réélection.
Quelques mois plus tard, l'intéressé avait pris ses distances vis-à-vis de l'écrivain, condamnant certaines de ses phrases polémiques.
Pour autant, difficile de distinguer encore la digue qui a pu exister dans le passé entre la droite dite "républicaine" et l'extrême droite.
Cette semaine, le président des jeunes LR, Guilhem Carayon, pose ainsi en Une du magazine L'Incorrect, soulignant les points communs qui existeraient entre sa famille politique, celle d'Eric Zemmour, et le Rassemblement national.