Le rapprochement des Républicains avec les préconisations de Marine Le Pen fait réagir depuis plusieurs jours.
En France, c'est la loi, établie sous Jacques Chirac : les absences pour fêtes religieuses sont bien prévues et encadrées, pour permettre aux élèves de toutes confessions de pratiquer leur culte dans le respect de la laïcité. Mais certains partis pointent ces jours derniers les jeunes musulmans, qui font usage de ce droit pour célébrer l'Aïd.
Invité sur le plateau de "Touche pas à mon poste" (C8) jeudi 25 mai, Eric Ciotti ne s'est pas opposé à la mise en place d'un fichage "ethnique et religieux" à l'école.
Le président des Républicains, parti qui doit composer avec une chute vertigineuse de son nombre d'adhérents, s'est dit "plutôt favorable" à un tel recensement, citant l'exemple du Danemark.
Le ministère de l'Intérieur a récemment demandé, dans certaines académies, une "évaluation du taux d'absentéisme constaté à l'occasion de l'Aïd al-Fitr" mais nie tout "fichage" après avoir suscité une polémique.
Les associations ont notamment dénoncé le fait que cette demande d'informations auprès des établissements ait été formulée par la police nationale. Le député de Nice-Centre n'a pas trouvé anormal que ce soit "le renseignement territorial", rattaché au ministère de l'Intérieur, qui s'en charge.
Dans Le JDD le dimanche 21 mai, le patron des LR dévoilait ses propositions dans le cadre de la réforme de l'immigration. Sauf que ce programme apparaît comme un étant un copié-collé des idées du Rassemblement national. Eric Ciotti a lui-même été accusé par une enquête du Canard enchaîné d'avoir conclu un pacte avec Marine Le Pen, à l'occasion des élections législatives de 2017.