L'annonce de l'expulsion d'une mère de famille niçoise après la condamnation de son fils pour trafic de stupéfiants fait grand bruit depuis plusieurs jours, hérissant la gauche. Un sondage CSA pour CNews vient solidement conforter Anthony Borré, qui porte cette décision.
Les Français applaudissent la fermeté affichée par la Ville de Nice. D'après une étude de l'institut CSA commandée par la chaîne info CNews publié ce jeudi 9 septembre, 60% des sondés se déclarent favorables à l'expulsion des familles de délinquants de leur HLM.
Dans le détail, 31% des interrogés se disent « très favorables » à cette mesure et 29% « favorables ». Sur France 2, tout comme son premier adjoint Anthony Borré, le maire Christian Estrosi avait assuré qu'il "assume" ce type de décision. « Je vous prie de croire que ça ne va pas s’arrêter là » assurait-il le 7 septembre.
Le "clivage politique sur cette question est prononcé". Ainsi, 80% des sympathisants de droite souhaitent l'expulsion des familles de délinquants de leur logement social, contre 39% des sympathisants de gauche. De leur côté, les deux tiers (66%) des centristes sont favorables à cette idée. Dans le détail, le parti politique le plus en adéquation avec ce genre de mesure est le Rassemblement National (RN), avec 88% d'opinions favorables. Europe Ecologie-les-Verts (EELV) est au contraire la mouvance politique la plus opposée au projet, avec moins d'un tiers (31%) d'adhésion.
La chaîne info détaille aussi le détail par âges : les jeunes sont plus enclins à prendre la défense des familles de délinquants pour leur éviter l'expulsion. Un peu plus de la moitié des 18-24 ans (53%) se dit ainsi opposée à ce que les logements HLM leur soient retirés pour ce motif.
Les plus âgés approuvent. Seuls 37% des plus de 65 ans sont défavorables à cette idée. "Fait notable : les catégories socioprofessionnelles les plus aisées (CSP+) sont également moins sévères avec les familles des délinquants, 41% étant opposées à leur expulsion, contre 33% chez les CSP-."
Avant toute sanction, les locataires fauteurs de troubles sont convoqués par le Conseil des droits et des devoirs de Côte d’Azur Habitat, le principal bailleur social des Alpes-Maritimes. Nice-Presse avait pu assister à l’un d’eux en mai 2021.
Etude CSA pour CNEWS par questionnaire auto-administré en ligne sur panel du 7 au 8 septembre 2021, auprès d'un échantillon national représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus.