Le prélèvement de cet impôt local aura lieu samedi 21 octobre pour les ménages ayant opté pour le paiement dématérialisé. Depuis 2012, la hausse dans notre commune s’est fortement fait ressentir.
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Une addition qui se corse. Depuis la fin de l’été, les contribuables savent à quelle sauce ils vont être mangés concernant la taxe foncière, et il faudra digérer le prélèvement. Celui-ci se fera ce week-end, samedi 21 octobre, pour ceux ayant choisi le paiement dématérialisé.
Pour les propriétaires, cela risque de piquer quelque peu, d’autant plus qu’en raison de l’accroissement des valeurs locatives, qui sont calculées en fonction de l’inflation, les bases cadastrales ont été réévaluées à la hausse. Elle s’élève en 2023 à 7,1 %, soit la plus forte augmentation en 37 ans.
L’Observatoire national des taxes foncières a étudié l’évolution de cet impôt local sur 10 ans dans les 50 plus grandes villes de France, un baromètre relayé par nos confrères du Parisien.
Nice, 5e plus forte hausse de France
En prenant en compte la majoration de 14 % des valeurs locatives, on obtient ainsi le classement des communes ayant subi la progression la plus forte de cette charge sur la dernière décennie, de 2012 à 2022.
Tout en haut, nous avons Saint-Denis, en région parisienne (+17,1 %), puis Besançon (+17 %) et Paris (+15,8 %). Voilà pour le podium, mais Nice n’est pas bien loin.
En 10 ans, les Niçois et les Niçoises ont vu la douloureuse majorée de 15,4 %, le cinquième total le plus important chez les principales agglomérations de l’Hexagone. Le quatrième, Montpellier, est même tout près (+15,5 %).
La municipalité n'a pas augmenté la note
Et encore, cette année, la municipalité a choisi de ne pas alourdir la note finale à travers une augmentation, au contraire d’autres localités. Nous faisions d’ailleurs un point sur le sujet dans cet article.
Elles sont 35, sur les 200 plus peuplées de notre pays, à avoir relevé le taux communal, alors qu’elles étaient 24 l’an passé.
Cette inflation de l’impôt local ne devrait pas s’arrêter là, car pour 2024, la tendance est plutôt à une accélération de 4,2 % de la base cadastrale, loin des 7,1 %, mais tout de même une forte progression.
La suppression de la taxe d'habitation en cause ?
Comment expliquer ce phénomène ? Il semble que la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales depuis le début d’année joue un rôle clé dans cette histoire. Des collectivités ont en effet besoin de compenser la perte de cette manne financière.
Du côté de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), on se questionne sur le principe faisant de l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) le baromètre de référence pour la revalorisation des valeurs locatives. En effet, il existe pourtant un indice des loyers d’habitation.
Vendredi 13 octobre, les amendements du projet de loi qui proposaient de plafonner ce taux ont été rejetés par les élus de l’Assemblée nationale. Ces derniers estiment qu’il est primordial que les communes et les intercommunalités bénéficient de suffisamment de recettes pour résister à l’inflation.